Linière est né à St-Odilon de Cranbourne en 1874 (voir note chronologie). Au recensement de 1881 à Saint-Joseph de Beauce on note sur la fiche d'inscription les noms suivants: son père Abraham (43 ans), cultivateur, sa mère Exilda (41 ans), ses frères Homère (Omer) 17 ans, Ernest 13 ans, Alphonse 11 ans, Adelphis 5 ans ainsi que ses soeurs Zelia 8 ans et Elmerida 1 an. Linière à 7 ans - donc né en 1874.
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'''Note''': selon l'acte de baptême de 1874 il apparait que 'Linière' a été baptisé Gédéon. Le première mention de Linière fils d'Abraham l'est au recensement de 1881. J'ai donc supprimé l'individu Gédéon que j'avais d'abord enregistré dans la base et mis ce prénom comme étant un alias à Linière puisque depuis 1881 on ne parle nulle part de ce Gédeon. De même la mention Linière Poulin né 1874 à « St-Odilon de Cranbourne » serait erronée; il s'agit probablement d'une erreur répétée dans plusieurs arbres généalogiques accessibles sur internet. Il n'existe aucune évidence que le père de Linière, Abraham, ait déjà vécu à St-Odilon et que Gédéon (ou Linière) y soit né. Par ailleurs le prénom Linière n'est pas «Saint» hors il n'était pas possible à cette époque de faire baptiser d'un prénom en dehors de la sainteté reconnue! Un autre cas 'Monette' (Thérèse Boivin)?
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Lieu à confirmer. Pour le moment je n'ai pas trouvé de documents attestant hors de tout doute la naissance de Linière à St-Odilon de Cranbourne. Au recensement de 1881, 7 ans après la naissance de Linière son père Abraham habite St-Joseph de Beauce avec ses autres enfants et son épouse. Pour le moment il n'y a aucune évidence que le père de Linière, Abraham, ait vécu à St-Odilon.
Dix ans plus tard, au recensement de 1891 Linière n'habite plus la maison familiale, on le retrouve au domicile ou atelier de Joseph Cliche 36 ans (Louis Cliche x Sophie Carette) marié à Lucie Poulin 36 ans (Vital Poulin x Marcelline Cliche), <a href="http://genepoulin.net/gene/geneweb7.cgi?b=poulin_jihzzrvhs&em=R&ep=lucie&en=poulin&eoc=1&m=NG&select=input&fn=liniere&sn=poulin&n=&et=A&spouse=on&bd=&color=">Lucie étant sa cousine</a>. Dans la même unité d'habitation il y a les enfants du couple, Alphonse 10 ans, Odilon 5 ans et Marianne (Marie-Anne?) 1 an. Napoléon Cliche 18 ans est inscrit comme étant un neveu de Joseph Cliche et est apprenti charron tout comme Michel Plamondon, Joseph Lessard 17 ans est apprenti forgeron. Linière Poulin, cousin de Lucie, est quant à lui inscrit au métier de forgeron. On peut penser que Linière à d'abord été apprenti au même endroit, qu'il y aura fait ses classes quelque part entre 1881 et 1891, entre l'âge de 7 et 17 ans. La résidence et l'atelier de son oncle par alliance Joseph Cliche devaient être assez grand pour abriter les différents employés de l'atelier tel Linière ainsi que les quelques apprentis. C'était probablement coutume de l'époque pour ces ateliers d'artisans d'accueillir à domicile des apprentis qui y travaillaient logés et nourris. On a vu semblable à l'atelier de sellerie des Garneau à St-Joseph et chez qui Linière trouvera future sa compagne de vie Albertine.
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Ainsi [[Joseph/Cliche/4/Joseph Cliche]] chez lequel pensionnait et travaillait Linière était charron. Le maître charron était un artisan spécialiste du bois et du métal, il concevait, fabriquait, entretenait ou adaptait les véhicules avant la motorisation, parmi lesquels les voitures communes de transport ou de charge tels les charettes et les engins agricoles et artisanaux etc.
Voir: le métier de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charron_(m%C3%A9tier)"target="_blank">charron</a>.
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Au recensement de 1901 Linière (26 ans) est de nouveau inscrit au domicile de son père Abraham (63 ans) cultivateur. On y déclare aussi Adèle Maheu (55 ans) seconde épouse d'Abraham marié 1887 et son frère Delphis (24 ans). Linière se marie à l'âge de 28 ans.
En 1911, année du dernier recensement dont les informations sont accessibles publiquement on le retrouve à St-Odilon de Cranbourne (Dorchester) avec son épouse Albertine (30 ans) et 3 enfants, Juliette (3 ans), Auguste (1 an) et Lucien (4 mois). Il y demeurera jusqu'en 1925 (date approximative) et quatre autres enfants y naîtront: Thérèse, Henri, Robert et Louise.
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Le village / paroisse de St-Odilon de Cranbourne est localisée sur le plateau est de la vallée de la Chaudière. Elle fut peuplée et colonisée par trois groupes ethniques différents. Les premiers furent des Anglais et des Écossais protestants, ensuite des Irlandais catholiques et pour finir les canadiens-français. Vers la fin du XIXe siècle, en raison de l'émigration, les familles protestantes avaient été remplacées par les Irlandais qui, en raison de l'émigration mais aussi de l'assimilation à la majorité francophone, furent à leur tour remplacé par des familles canadienne-françaises. Le nom Cranbourne aurait été donné par les premiers colons protestants pour rappeler une petite ville d'Angleterre, dans le Dorset. La paroisse de Saint-Odilon-de-Cranbourne (érection du Township de Cranbourne) fut établie en 1845.
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Le couple Linière et Albertine auraient eu 18 enfants dont 9 morts-nés ou n'ayant vécu que quelques jours. Linière aura été maire du village en 1913 et 1914 (<a href="http://genepoulin.net/photos/liniere-maire.jpg">photo</a>). Ref: <a href="http://www.mairesduquebec.com/mairesduquebec/munic.php?id=2005"target="_blank">Liste des maires de St-Odilon</a>.
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<img src="%sm=IM;v=magasingenral_S_Odilon1908_small.jpg" title="Magasin Général St-Ondilon" alt="alternative description"> Magasin Général de Linière Poulin à St-Ondilon 1908</div>
Bien que Linière eu été propriétaire d'un magasin général à Saint-Odilon et probablement avec l’idée d’améliorer leur sort alors que tous les deux étaient encore dans la force de l'âge (il était alors âgé de 51 ans et son épouse Albertine de 42 ans), le couple, qui avait entendu parler qu'une conflagration avait détruit plusieurs commerces à Sainte-Marie, décida d'acquérir en septembre 1926 une propriété épargnée par le feu que possédait alors "Gagnon & Tardif" marchands de gros, ainsi que la bâtisse voisine. Leur but, y ouvrir un magasin général avec comme associé Alphonse Dallaire. Celui-ci venait de perdre son magasin général dans ce fameux feu de 1926 et voulait se reprendre. Ils le firent sous la raison sociale "Dallaire & Poulin".
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<img src="%sm=IM;v=hotel_st_marie.jpg" title="Hotel St-Marie" alt="alternative description"> L'hotel St-Marie de Linière Poulin vers les années 35-40</div>
Ces 2 hommes d’affaires étaient très motivés à se créer une place de choix comme commerçants à Sainte-Marie. Cependant, l’idée d’y tenir un magasin dut être changée, car la famille Lacroix qui possédait déjà un tel magasin était bien aimée et bien implantée à Sainte-Marie; c’était donc peine perdue d’y tenir un autre magasin général. En 1933, les documents nous laissent voir que Linière Poulin avait déjà transformé son magasin pour y ouvrir l'Hôtel Sainte-Marie. Ses fils Henri et Robert vont célébrer leurs noces dans cet hôtel (voir Album photos).
Après des années de travail bien remplies, et rendu à l’âge de 70 ans, Linière Poulin vendit l’hôtel à Alphonse Beaudoin et retourna finir ses jours à St-Joseph, c'était en 1945. Ils achetèrent la maison du 60 rue Martel construite au XIXe siècle. La maison est installée sur un site exceptionnel mais inondable.
Quelques mots sur cette maison remarquable construite vers 1875. Sa façade regarde la rivière Chaudière. Cette maison d’inspiration victorienne avec sa rallonge latérale est revêtue d’un toit à deux versants droits en bardeaux de cèdre et en tôle agrafée. Une tourelle avec balcon et des lucarnes à joues sortent des combles. Le premier propriétaire fut le docteur Éphrem Lessard; cet homme généreux a soigné gratuitement durant 54 ans les religieuses et les pensionnaires du couvent et de l’orphelinat. Son père était Marcellin Lessard, cultivateur et producteur de potasse surtout connu par l’auberge qu’il tenait sur le bord de la rivière (auberge aussi connue sous le non Château Bellevue).
Quatre années après l'acquisition de cette maison Linière décéda. A la mort d'Albertine six ans plus tard la demeure devint la propriété de Guy, le plus jeune de leurs enfants qui la posséda jusqu'à son décès.
'''Photos''': #<a href="http://genepoulin.net/photos/liniere1.jpg">Linière</a> et deux de ses enfants à St-Odilon. Année indéterminée (1910-20?)(contribution Simon Poulin). #<a href="http://genepoulin.net/photos/liniere1949.jpg">Photo 1949</a> et prière (à l'endos) publiée après son décès. Autres photos de Linière dans l'album <a href="http://genepoulin.net/gallery/index.php/tag/55/Lini%C3%A8re">photos Genepoulin</a>.