Le tout premier magasin général de la paroisse était la propriété de M. Edward Colgan (grand-père de Béatrice Colgan et de Lewis Colgan). Ce magasin était situé dans le 1e Rang-est de Cranbourne, à environ 3 km de centre du village Saint-Odilon, en direction de Frampton. Les livres de comptes retrouvés datent de 1867 à 1880. À cette époque, les produits vendus sont les suivants : thé, sucre, farine, sel,.soda, tabac à «chiquer, coton, allumettes, huile de charbon, chandelles, clous, ampoules, aiguilles, fil, graines de semence (surtout de la graine de navet), épingles à cheveux, peigne. Le beurre et la viande n‘apparaissent que 2 ou 3 fois dans le livre de comptes. Le poisson séché revient fréquemment ainsi qu'un produit alimentaire désigné sous le nom "d‘indien meal", un produit alors en vogue et peu dispendieux.
Les mocassins et les bottes apparaissent quelques fois sur les relevés de comptes. L‘argent utilisé pour régler la facture est la monnaie anglaise. Cependant, la monnaie est parfois désignée sous des noms français tels louis ou deniers ou anglais comme shillngs.
À noter que la fabrique de Saint-Odilon adopte la monnaie canadienne en 1874, mais le livre de M. Colgan ne mentionne qu'à quelques reprises l‘utilisation du dollar. Voici le nom de quelques clients qui fréquentent ce magasin: James Cuddy, Barthelemy Jones, Patrick Cassidy, Sam Matthews, Michael Armstrong, Luke Foley, Michael Enriget, Frank O‘Brien, Georges Burvvay, Richard Boulet, Joseph Dulac, Charpentier, John O‘Connor, James Gorman, John Free, John I-Iinds, Charles Lury, Martin Magher, John Dansin, R. Kennedy, Francis Reney, Martin O‘Brien, Hugh Kelly, John Kelly, James Courtney, Philipp Colgan.
Je n'ai pas d'indication où se trouvait le magasin Colgan sur le 1e Rang, ni si le bâtiment y est encore, transformé ou non.
Magasin général Cloutier / Poulin, une longue histoire
1895 marque la construction d‘un magasin par M. Réal Cloutier. Ce commerce est tenu par Philias Cloutier jusqu'en 1906. M. Adélard Cloutier (son épouse Anne-Marie Boivin) en fait alors l‘acquisition. A noter que Edward Colgan qui avait ouvert le tout premier magasin général à St-Odilon, sur le premier rang, était le grand-père de l’épouse d'Adélard. Voici quelques produits que les clients retrouvent; hareng et gros lard salé au baril, beurre de ferme et mélasse à la tonne. Les biscuits au thé, la poudre à pâte Magie et la lessive Gillett sont quelques—uns des rares produits que l‘on retrouve encore. Inutile de dire que les prix sont fort éloignés de ceux d'aujourd‘hui. Voici quelques exemples tirés des archives du magasin:
Vendu à Jeanne Boulet, 27/06/1907, un chapeau de paille ....... 0.10
Vendu à Christophe Drouin, le 27/06/1907, un demi—minot de sel ..... 0.20
Vendu a Charles Ferland, le 27/06/1907, un paquet de bleu a laver ...... 0.03
Vendu à Amédée Giguère, le 27/06/1907, 4 livres de clous à 80.03 la livre ....,. 0.12
Vendu à Florian Maheux, le 01/07/1907, un cent de farine ....... 2.55
Vendu à Ephrem Boivin, le 02/07/1907, 3 verges de coton à chemise à 80.13 la verge ...... 0.39
Vendu au révérend Donaldson, curé, le 05/07/1907;
l jambon de 15 livres à 8 0.13 la livre ..... 2.70
1 papier a mouche ...... 0.15
6 livres de pois à 21/2 sous la livre ...... 0.15
1 bouteille anti—choléra ......... 0.20
1 chaudronne ...... 0.45
3 livres de morue salée à 41/2 sous la livre. 0.14
Total ..... 3.75
Les noms de quelques clients cités dans les relevés de compte de 1906-07; M. et Mme. James Boulette, Kate Courtney, Olivier Cloutier, Chrisolophe Drouin, Pierre Naulin, Théodore Thibodeau, Richard Drouin, Charlotte Ferland, Amedée Giguére, Richard Rancourt, Florian Maheux, Joseph Fecteau, Orner Maheux, Tancréde Pomerleau, Thomas Provencal, Edmond Cloutier, Amedée Pouliot, Honoré Lessard, Antony O‘Brien, Thom White, Philippe Labbé, Noé Roy, Joseph Maheux, Félix Cloutier, Ephrem Boivin, Joseph Dulac, Michael Fitzgerald, Achille Perreault, Édouard Duval, Maurice Brun, Ëdouard Cassidy, Anselme Valliéres, Patrick O‘Brien, Francis Turcotte Hilaire Hince, Ned Hinds, Richard Free, Jean Lessard, Mignon Boulé, Victoire Poulin, Michael Magnat, Georges Wickess, Michael McClantis, Pierre Brun, Larry Colgan.
En 1914, M. Cloutier agrandit le bâtiment où loge le magasin général opéré par Linière Poulin. Dans les années 1920-21, il s‘associe avec Appolinaire Turcotte pour le commerce d'animaux. Ceux-ci sont vendus au marché de Québec; l‘acheminement des bêtes à cornes et des moutons se fait en deux étapes et le trajet s‘effectue a pied: soit Saint-Odilon-Québec via les bateaux pour la traversée Lévis-Québec. En 1921, M. Cloutier achète le premier camion de son commerce.
En 1927, « M. Adélard Cloutier prend possession du magasin général de Linière Poulin. « Ce magasin est construit en 1900, le propriétaire est alors Jean Groleau [?]»¹. Il possède un permis de vente de boissons alcooliques, cependant celles-ci ne doivent être vendues qu'en cas de maladie et sur prescription du curé. Une prescription coûte alors 5 sous!
En 1928, M. Cloutier est établi seul en face de l’église; en 1945 il vend ce fond de commerce a ses fils Réal et Rodolphe. Ceux-ci font construire une meunerie en 1954, ils l‘opèrent jusqu’en 1976. En 1978, Simon Cloutier achète la part de Réal Cloutier pour former avec Rodolphe Cloutier la corporation R.L.S. Cloutier. Ce magasin est aujourd'hui spécialisé dans l’alimentation et la quincaillerie.
1. cette information est à valider - on ne sait pas non plus depuis quand L. Poulin opérait le magasin général, ni s'il en possédait une part, mais chose certaine il résidait dans la bâtisse avec sa famille et tous ses enfants y sont nés, le premier en 1908 (Juliette) et le dernier en 1924 (Louise); le dernier de la famille, Guy, est né à Sainte-Marie en 1926 . Il est donc probable que Linière opérait le magasin depuis l'acquisition du bâtiment par Adélard Cloutier succédant ainsi à Philias Fortin. Par ailleurs la référence à la construction de 1900 mentionnée dans le Livre du Centenaire est ambigüe, s'agit-il du même bâtiment, car tout à côté se trouve une maison deux étages construite en 1900 selon le rôle d'évaluation de la municipalité mais qui ne fait pas face directement à l'église
2. sur le plan cadastrale cette meunerie ajoutée au bâtiment original porte le no civique 376 et la date de construction 1950 - cette information est à valider. Le bâtiment est à usage commercial, soit actuellement un commerce de quincaillerie
Lectures complémentaires:
Sources: Informations personnelles recueillies auprès de la famille et Cent ans d'histoire et plus à Saint-Odilon-de-Cranbourne par Alexina Cloutier-Turcotte, 1983. Rôle municipal d'évaluation par Geonet, 2020.
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