Le passage de Benedict Arnold en Beauce en 1775

Re: Histoire de l'ancêtre: Pierre Poulin

- Texte écrit par le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF) dans un texte intitulé "La Beauce : éveil à notre culture régionale". La rédaction est de Marjorie Nadeau avec comme collaborateurs Céline Leclerc et Marcel Glaude. Éditeur Alphare, St-Georges de Beauce, Québec, 2005. La source du texte est Serge Courville et al. Histoire de Beauce-Etchemin-Amiante. Sainte-Foy, Les Éditions de l'IQRC, 2003 .

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Autres photos dans l'album Genepoulin Les Routes de la Beauce

"À partir de 1770, l'espace qui deviendra les États-Unis a été touché par plusieurs émeutes. Les colonies anglaises qui l'habitaient ont souhaité obtenir leur indépendance face à l'Angleterre. Ces colonies voulaient avoir la liberté de se gérer elles-mêmes. Dans leur plan de lutte pour leur indépendance, elles souhaitaient aussi s'emparer de Québec pour obliger l'Angleterre à abandonner ses colonies. C'est dans ce contexte que s'est effectué le passage de Bénédict Arnold en Beauce.

Le 15 septembre 1775, Bénédict Arnold et son armée de 1100 hommes ont commencé leur voyage vers Québec. Leur expédition a consisté à traverser le Maine, à remonter la rivière Kennebec et ensuite la rivière Chaudière pour atteindre Québec. Cependant, certaines difficultés sont venues compliquer leur voyage. Le 16 octobre, avant d'arriver au lac Mégantic, ils ont été victimes d'une tornade qui aurait fait augmenter le niveau de l'eau de 2,5 mètres en 9 heures. Bénédict Arnold et ses troupes se sont égarés et les barques se sont renversées. Leurs provisions de nourriture ont été détrempées. Par la suite, ils ont dû affronter la neige et le froid.

C'est dans un état d'épuisement que Bénédict Arnold et ses troupes sont arrivés en Nouvelle-Beauce. Les Beaucerons les ont aidés à se procurer la nourriture nécessaire pour se ravitailler. Bénédict Arnold a établi temporairement son quartier général à Sainte-Marie afin de prendre des forces et réorganiser ses troupes. Ensuite, le quartier général a été déplacé à Pointe-Lévy (aujourd'hui Lévis) où d'autres troupes sont venues le rejoindre. L'attaque de la ville de Québec était prévue pour la nuit du 30 au 31 décembre 1775. Les troupes se sont établies près de Québec jusqu'au mois de juin 1776. Cette tentative de prendre Québec a été un échec pour Bénédict Arnold. L'Angleterre a envoyé des renforts et les habitants de Québec étaient de plus en plus hostiles face aux troupes de Bénédict Arnold. Celles-ci ont dû abandonner et retourner aux États-Unis. Bénédict Arnold a pris une autre route que la Chaudière pour atteindre le Maine.

Le passage de Bénédict Arnold et ses hommes a laissé des traces en Nouvelle-Beauce. Premièrement, nous avons pu constater que même si la Nouvelle-Beauce était sous domination de l'Angleterre, ses habitants ont en quelque sorte aidé les «Américains» dans leur lutte pour leur indépendance. Ils leur ont fourni des vivres lors de leur passage sur ce territoire. L'attitude des Beaucerons était peut-être due à leur situation géographique. La Nouvelle-Beauce était une colonie sous domination anglaise située très près des États-Unis. Cette attitude des Beaucerons était peut-être également justifiée par l'opportunité de commercer avec leurs voisins du sud. Plusieurs raisons pourraient en effet expliquer le lien qui unit les Beaucerons et les «Américains». Il est intéressant de constater que ce lien avec les États-Unis est toujours présent aujourd'hui. En ce qui concerne Bénédict Arnold, il existe un bâtiment nous rappelant son passage. Qui ne connaît pas l'Hôtel Bénédict Arnold situé au sud de Saint-Georges?"

Suite à cette invasion on construira en 1778 le blockHaus de St-François. [lien externe]

Le 3 février 1778, l'invasion projetée par le Bureau de la Guerre Américain et si mal préparée n'eut pas lieu. C'était la première tentative américaine depuis la défaite de 1776 et elle allait être suivie de plusieurs autres. Lafayette surtout allait tenter plusieurs fois encore de réussir son projet favori, reconquérir le Canada. Le projet du printemps de 1778 pouvait pas naître simplement: le Congrès, dans sa politique extérieure, n'avait encore à tenir compte d'aucune puissance alliée, mais c'est là le dernier projet qu'il put ainsi concevoir indépendamment de qui que ce fût. Le traité d'alliance conclu avec la France allait modifier considérable­ ment la politique internationale: le Congrès ne pourrait plus songer au Canada sans tenir compte de la politique de Louis XVI; or la France allait manœuvrer pour que les Britanniques restent maîtres du Canada. Le projet d'invasion du Canada, en février 1778, était pour le Congrès la dernière chance d'en finir de lui-même et seul, avec le Canada britannique: le Congrès ne fut pas plus heureux qu'en 1776. Le traité d'alliance, signé le 6 février avec la France, ne fut annoncé publi-quement que le 20 mars et la nouvelle n'en parvint au Congrès que le 2 mai. Tous droits réservés - Marcel TRUDEL,

NOTE 1: Cet évènement est en partie relié à Pierre Poulin Capitaine de Milice à St-Joseph qui apparait dans la généalogie Genepoulin. On y trouvera plus d'information sur sa page.

NOTE 2 : Paru dans le Bulletin des Recherches Historiques 1898. A l'assaut de Québec, le 31 décembre 1775, Benedict Arnold qui conduisait la seconde attaque fut blessé assez grièvement à la jambe. Le 7 octobre 1777, à Saratoga, il se battit comme un lion et fut de nouveau blessé à la même jambe. Trois ans plus tard, en 1780, Arnold trahissait la cause de l'Indépendance américaine et essayait de livrer West-Point à sir Henry Clinton. Arnold fut fait brigadier-général dans l'armée anglaise. Envoyé dans la Virginie, pour y opérer une diversion, il lutta contre Lafayette et s'empara de Richmond. C'est dans le cours de cette expédition qu'Arnold faillit être tait prisonnier par ceux qu'il avait renié. — Qu'eussiez-vous fait de moi si j'étais tombé entre vos mains, dit-il quelques jours après cette alerte à un officier américain ? — Noue aurions enterré avec les honneurs do la guerre votre jambe brisée au service de la patrie, répondit celui-ci, et nous aurions pendu le reste. P. G. R

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