Origine de l'ancêtre Claude Poulin.
À la fin du 17e siècle, le territoire avoisinant la région de Québec est déjà très occupé et offre peu d'opportunités à l'établissement de nouveaux colons, il en est de même pour la Côte de Beaupré et pour l'île d'Orléans presque entièrement lotis. Par ailleurs il n'est pas facile pour le gouverneur de créer de nouvelles seigneuries à cause de menaces ou guerres constantes. Mais comme le manque d'expansion nuit à la colonie le roi accepte en 1714 d'élargir le territoire par l'établissement de nouvelles seigneuries. La colonisation de la région de la vallée de la rivière Chaudière, située au sud de Québec, est sur le point de débuter, et ceci dans le contexte où les Anglais sont sans cesse obsédés par la délimitation de la frontière entre les deux colonies. D'un côté, les anglais revendiquent toutes les terres de la côte Atlantique jusqu'à la rive sud du fleuve Saint-Laurent (ref63) et de l'autre les Français espèrent contrôler celles de la côte sud du fleuve jusqu'à la côte du Maine. Ce genre de situation signifie généralement que le la frontière sera éventuellement quelque part entre les deux.
Le 23 septembre 1736, le marquis de Beauharnois et Gilles Hocquart, gouverneur et intendant de la Nouvelle-France, concèdent à Thomas-Jacques Taschereau, conseiller au Conseil supérieur (une ancienne législature), la Seigneurie de St-Marie. A François-Pierre Rigaud de Vaudreuil, écuyer, ils concèdent la Seigneuries de Beauceville et le jour suivant à Joseph Fleury de Gorgendiere, agent du compagnie d'Indes au Canada, la Seigneurie de St-Joseph. Le 24 septembre, dame Thérèse de la Lande Gayon, veuve de François Aubert, conseiller au Conseil supérieur, et Gabriel Aubin de l'Isle ont également reçu deux autres seigneuries sur les rives sud et nord de la Rivière Chaudière connues aujourd'hui sous le nom de St-George Ouest et St-George Est, celles-ci plus méridionales et situées non loin de la frontière nord du Maine. Le seigneur de la Gorgendière et ses deux beaux-fils, Taschereau et Vaudreuil, étaient activement occupés à la colonisation de leurs domaines respectivement appelés St-Joseph, Ste-Marie et Beauceville. Dès le début de 1737, le seigneur de la Gorgendière envoie un mot à la Côte de Beaupré invitants les colons intéressés à venir s'y établir et prendre possession de nouveaux lots. Les trois frères, Joseph Poulin (1715-1799), Pierre Poulin (1724-1779) et x x (1727-1798) répondent à l'appel. Les premières concessions ont été faites plus tard dans l'année à Saint-Joseph, le 17 Décembre 1737.
A l'âge de 24 ans, le 13 mai 1739, Joseph Poulin épouse une jeune fille du nom d'Angélique Paré, fille d'Étienne Paré et d'Anne Lacroix, de Ste-Anne de Beaupré. Étaient présents Jean Paré, Prisque Paré, et Etienne Paré, grand-père, oncle et père, respectivement de la mariée, et Etienne Racine, Pierre Poulin, ami et frère respectivement du marié, ainsi que beaucoup d'autres amis de la famille. Jean Poulin, le père de Joseph, n'a pas assisté au mariage sans doute parti en voyage en qualité de sergent de la Milice (ref65). Pendant ce temps, les Français ne faisaient pas de raids et les hommes de la milice étaient fréquemment occupés à d'autres tâches comme le déplacement de matériel, la construction de routes, pour supporter la garnison en des endroits éloignés ou la protection des voyageurs. Au besoin ce sont habituellement les hommes plus jeunes, ou les dirigeants les plus âgés qui sont appelés pour participer à ces voyages. Âgé de 52 ans à l'époque Jean devait être en très bonne forme.
L'année suivante, le 18 février 1740, et sans doute selon la coutume de l'époque (...élaborer), le jeune couple Poulin eu la visite des indiens; il s'agissait probablement de la célébration de la naissance de leur premier fils, qui a reçu le nom de Joseph (ancêtre à la 6ème génération), connu sous le nom de Joseph le fils, et qui fut baptisé à l'église Ste-Anne de Beaupré(ref66). Les indiens dont il est question doivent avoir été parmi les Amérindiens amicaux de la Mission qui venaient souvent à Ste-Anne. Les Canadiens et les Indiens de la Mission vivaient habituellement séparément mais ils se mélangeaient librement pendant leurs routines quotidiennes. L'enfant Joseph (Joseph Poulin) est baptisé ce jour-là par un jésuite, Jean-Baptiste Maurice, qui est de passage alors que le curé de la paroisse, le père M. Navière, était absent (ref67).
Cette photo montre la maison actuelle sise sur l'emplacement où Joseph Poulin (père) construit sa maison en 1741, rive ouest de la Chaudière, entre St-Marie et Valléée-Jonction.
En 1741 Joseph s'installe sur une terre de la rive ouest de la rivière Chaudière près de Vallèe-Jonction. Aujourd'hui, ce lieu est identifié par une pierre placée en juin 1987 où on peut lire: « En l'honneur de nos ancêtres Poulin de Beauce ». C'est la terre que Joseph a défriché et qui se trouvait près de celle du propriétaire de la seigneurie au pied de la Côte des Fermes. Pendant ce temps, à Ste-Anne, le 2 novembre 1741, Agnès (Agnès Drouin) est morte laissant seul Jean-Baptiste qui ne s'est jamais remarié. Parmi ceux qui assistent à l'enterrement, hormis Jean, on reconnait Prisque Lessart, petit-fils d'Etienne Lessart et capitaine de la compagnie de milice; le Père Don Dérobés dirige le service. Prisque avait environ 67 ans à l'époque, son fils, François-Malo s'installera également à la Seigneurie de Beauce. Il s'était marié le 28 novembre 1724 à Angelique Racine. L'église à cette époque était la troisième église construite à Beaupré par Claude Poulin et quelques autres (ref68). Le 9 novembre 1741, Joseph et Angélique baptisent leur nouvelle fille, Marie-Véronique, dans la chapelle Saint-Joseph sur la rive ouest de la rivière Chaudière. Cette première chapelle de bois avait été construite plus tôt en 1739 par le seigneur Joseph Fleury de la Gorgendière; une croix blanche marque aujourd'hui l'emplacement de cette première chapelle afin de montrer pour les générations présentes et futures le site de la première chapelle au pays de la Beauce et où furent baptisés nos premiers ancêtres Poulin.
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Après la signature du traité de Gand, en 1814, qui mettait fin aux hostilités entre l’Amérique du Nord Britannique et la jeune nation américaine, le chemin de la Chaudière devint une voie de communication importante entre le Canada et les États-Unis. St-Joseph de Beauce prospéra de par sa position géographique et attira de nombreux canadiens-français. Elle devint le chef lieu judiciaire de la Beauce lorsque le gouvernement y bâtît une prison en 1858. La terre fertile de la région donnait d’abondantes récoltes de blé, d’avoine et de pommes de terre. Les beaux troupeaux de vaches ne manquaient pas ; porcs et volailles rôdaient en grand nombre autour des habitations. Le gibier était nombreux dans les bois et la rivière encore poissonneuse. [...]
Joseph Poulin et Angélique Parée, ancêtre à la 7ième génération (pour ceux de ma génétation).
A SUIVRE....
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