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INDEX DES GLANURES 1-180
A Abénakis / ADN guide / ADN genealogy genetic / ADN family origin / Agriculture / Anniversaire / Agnus / Archives / Ethno-archives / Attikameks Mauricie / Autochtones / Autochtones origines / Autochtones carte / Autochtones
B BALSAC bioinformatique / Batiscan / Beauce / Beauce / Beauce / Beauce / Beauce / Beauce / Beauce / Beauce / Beauce / Beauce St-François / Beauce St-Joseph / Beauce / Beauce / Beauce / Benedict Arnold / Benedict Arnold / Benedict Arnold / Benedict Arnold / Beaulieu Christine / Blanchard
C Carignan-Salières, régiment / Carignan filles du Roi / Carignan / Carignan Sulte / Cap-Tourmente / Canada pre industriel / la Chaudière / Champlain paroisse / Cimetières / Conquête ouest / Contrats, engagement / Coutume de Paris
D-E Deerfield / Dictionnaire biographique / Dion Céline / Droits civils / Drave / Épidémies / Esclaves / Esclaves / Evelyne Bolduc
F-G Familles, 7 / Familles Québec / Ferron / Fourrures expédition / Garneau / Garneau, F.X.-Garneau / Garneau FX poésie / Généalogie / Génogramme / Genewatch / Généalogie Sulte / Glanures historiques québécoises / Guyenne, régiment
H Hogue Morgan Ellie / Honorius Provost / Hurons Wendat Hypothèse de la grand-mère
I Ile d'Orléans mariages / Ile d'Orléans histoire / Ile d'Orléans loi / Ile d'Orléans noyade / Ile d'Orléans contrats / Ile d'Orléans St-Famille / Ile d'Orléans / Ile d'Orléans / Ile d'Orléans Pouliot / Ile d'Orléans fiefs / Immigration / Immigration / Immigration / Iroquoïens du Saint-Laurent / Iroquois
J Jarret Noir / Jarrets noirs / Jean Crête / Jour naissance / Jumeaux, ADN / Route Justinienne
L Laveuse / Lexique / Leber / Loi capacité juridique femme / Marie-Victorin Frère
M Mauricie, surnoms / Mauricie / Majorité âge de / Maine / Martel 92 Mauricie / Mauricie / Mauricie / Mauricie / Massacres / Malédiction de la mère / Malécites / Mékinac-Mékinac / Métiers-Métiers / Mesures / Milice / Mort peine de
N Navires / Navires / Négociants / Nlle-Angleterre / Nlle-France, carte / Nlle-France, français / Nlle-France / Nlle-France / Noyade / Noms dits / Noms guerre
O Old Canada Road / Or tranchée Poulin / Or Beauce
P Paléographie / Patrimoine, perte / Paroisses fondement Perche / Poulin / Poulin tranchée / George Poulin skinner / Archelas Poulin / Poulin essai 1967 / Poulin forges / Poulin M-Victorin / Poulin / Poulin esclave / Poulin de Courval / Pouliot / Poulin procès / Jacques Poulin / Gabrielle Poulin / Claude Poulin anc. / Carole Poulin Dugas / Provinces françaises
Q-R Québec ville 1660 / Race / Recensement 1666 / Recensement 1666 suite / Registre / Rivard surnoms / Roi, filles / Roy et al / Roi filles / Roi filles liste
S Sauvages point de vue / Seigneuries / Sellerie-Sellerie / Sellerie-Sellerie / Sellerie, acquisition / Shawinigan / Shawinigan / Sosa, numérotation / St-Maurice Forges
T-V Trois-Rivières carte / Twyman, Ruth / Vickings
Chassés de leur terre natale sur le continent et arrivés aux Iles de la Madeleine depuis les années 1790, ne pouvant être propriétaires de leurs terres et contraint par les marchands anglais qui avaient le contrôle de l'archipel (dès 1778 et successivement par les Coffin, Gridley, Borne, la Magdelen Islands Co. et l'Easter Canada Fisheries), de nombreux groupes de Madelinots, Acadiens victimes de la déportation, préfèrent quitter les iles. À propos de Coffin, Seigneur des Iles de la Madeleine, voir ce que le Dictionnaire Biographique dit de lui et des madelinots de l'époque. Dès 1850 il y a plusieurs vagues d'émigration vers Nicolet, Terre-Neuve, la Côte-Nord, Natashquan, Havre-Saint-Pierre, Sept-Iles, l'Ile d'Anticostie, le Lac-au-Saumons, au Saguenay, en Mauricie, en Abitibi et enfin le plus grand nombre vers Montréal et les environs. Je vais vous parler ici de la migration vers Natasquan, parce que ce périple nous amène vers la Beauce, ma région natale, une parcours improbable qui s'est fait en deux temps.
En 1855-1856, plusieurs familles de Havre-Aubert quittent l'ile et se fixent à Natashquan. Bien que 'Nutashkuan' soit un mot innu qui signifie « Là où l'on chasse l'ours », les Madelinots venaient s'y installer surtout pour y pêcher l'été. À l'été 1855, arrivent de Havre-Aubert sur la goélette La Mouche » Victor Cormier et sa femme Marguerite Renaud qui sont âgés de plus de soixante ans, leur fils Rémi, sa femme, Marie Boudreau ainsi que leurs enfants. Les accompagnaient la famille du beau-frère de Victor, Pierre Lapierre, marié à Anastasie Cormier, et celle de leur beau-fils, Jean Vigneau. L'année suivante les rejoindront Paul, Hilaire, Placide Vigneau1 (arrière grand-père de Gilles Vigneault), Ignace et Charles Vigneau, Hyppolite Landry, Louis Talbot, Prosper Bourgeois et Thomas Chiasson. Ils sont tous accompagnés de leurs familles et l'on y compte une trentaine d'enfants.
D'autres viennent les rejoindre par la suite, si bien qu'en 1861, l'on compte à Natashquan vingt et une familles comprenant cent quinze habitants. Ces arrivants se construisent d'abord des abris à l'est de l'embouchure de la Petite rivière Natashquan pour ensuite les remplacer par maisons plus solides et des bâtiments consacrés à la pèche. Les Madelinots continuent d'aller s'établir à Natashquan et plusieurs mariages ont lieu. Ils vendent le produit de leur pêche à des commerçants de passage sans devoir rendre des comptes. En 1857, les De la Parelle de l'ile Jersey y installent un établissement de pèche et un comptoir de commerce, cédé par la suite aux Robins et aux Collas (Robin Collas Company, Ltd). C'est de fil en aiguille qu'Alfred Vigneault, à l'emploi des Robin, parvint à ouvrir à son compte en 1882 un petit commerce dans sa maison.
L'économie de Natashquan est basée uniquement sur la pêche côtière dans de petites embarcations, les habitants connaissent de nombreuses difficultés en raison des pénuries récurrentes de poissons, principalement la morue, les années de misères surpassent les années prospères et le système de crédits mis en place par les compagnies ne les avantage pas. Il devient difficile d'y vivre honorablement même s'ils sont propriétaires de leurs biens. - Ce qui nous amène vers la Beauce en 1886.
À partir de l'année 1886, la pêche et la chasse ne pouvaient suffire à faire vivre les familles établies à Natashquan et dans les environs. C'est à ce moment que l'abbé François-Borgia Boutin2, lui-même Beauceron et missionnaire à Natashquan encourent les Madelinots à s'installer en Beauce. Il obtient de l'aide des deux paliers de gouvernement pour les relocaliser. Partirent de Natashquan des Vigneau, Cormier, Chevarie, Chiasson, Lapierre, Bourque, Talbot, Landry, Richard, Bourgeois et Gaudet. Ils sont une trentaine de familles Acadiennes à s'embarquer sur la goélette le "Napoléon 111" jusqu'à Québec.
De là, le gouvernement les transportent sur le chemin de Kénébec, à l'origine de la 'Old Canada Historic Road', une dizaine de milles plus haut que Saint-Georges. C'est ainsi que fût fondé Saint-Théophile de Beauce près de la frontière américaine. Quant à l'abbé Boutin, il est nommé curé de Saint-Côme de Kénébec, une paroisse voisine de Saint-Théophile et de Saint-Zacharie. Bien qu'il encourageât les colons de Saint-Théophile à demeurer en Beauce, plusieurs ne purent s'adapter à leur vie de défricheurs et revinrent à Natshquan, entre autres des Landry et des Chevarie; heureusement d'ailleurs car le village s'était presque vidé.
Placide Vigneau écrit dans son journal à la fin de l'année 1888, qu' « à Natashquan, sur 65 à 70 familles que l'on comptait en 1885, il n'en reste plus que 28. » Aussi « à Betchewun en 1875, on comptait 22 ou 23 familles; il n'y a plus que trois aujourd'hui, lesquelles ne tarderont pas à partir ». Et il ajoute que presque tous ces émigrés sont établis à Saint-Théophile de Beauce.
Aujourd'hui, même si la paroisse de Saint-Théophile compte près de mille âmes il s'y trouve très peu d'Acadiens, la plupart ayant à leur tour migrés vers Québec ou les États-Unis.
Notes
*Notes 1. Les écrits laissés par Placide Vigneau, l'arrière grand-père de Gilles Vigneault, qui restera à Natasquan, constituent une source inestimable pour l'histoire maritime et pour l'histoire de la Côte-Nord. De son arrivée à Pointe-aux-Esquimaux (Natashquan) jusqu'à la fin de sa vie, il tient un journal dans lequel il consigne une multitude de détails sur la vie quotidienne et la pêche, en plus d'y recueillir des chansons, des statistiques et des informations sur ses ancêtres. À partir de 1892, sa situation d'insulaire lui laissant plus de temps pour se consacrer à la rédaction, il écrit sur la généalogie, le folklore, la pharmacopée naturelle et la linguistique. Il relate également par écrit des récits de faits surnaturels, de naufrages et de visites de scientifiques. Grâce à la télégraphie, il collabore au Family Herald and Weekly Star de Montréal. Ses manuscrits, prêtés à divers collaborateurs, ont aussi servi à la production d'ouvrages historiques sur la région. Il est décédé à Pointe-aux-Esquimaux, le 1er mars 1926. Il avait épousé à Pointe-aux-Esquimaux, en 1865, Louise Cormier; puis, au même endroit, en 1869, Victoire Doyle; et enfin, à Natashquan, en 1887, Suzanne Chevarie. (Src: Répertoire du patrimoine culturel du Québec et BanQ)
*Note 2. François-Borgia Boutin (abbé). Ordonné prêtre le 22 mai 1880 à Québec par le cardinal Taschereau; 1880-1884, vicaire à St-Ambroise de la Jeune-Lorette; 1884-1885, à St-Georges, Beauce; 1885-1886 missionnaire à Natashquan; 1886-1889, curé de St-Côme-de-Kennébec; 1888, de St-Cyrille; 1889-1892, de St-Martin-de-Beauce. Décédé le 27 juin 1919 à Lévis, Qc, à l'âge de 71 ans (Geneanet).
*Bibliographie
*Carbonneau Pauline, Découverte et peuplement des iles de la Madeleine. Humanitas, 233p. 2009. *Hubert, Paul, Les Iles de la Madeleine et les Madelinots. Édition de la Source, 1979. *La Société Historique du Golfe. Document numérique : Les 150 ans de l’église de Natashquan.
2023-10-10 22
What does it mean to bear the label "French"? One might think it's simply a matter of nationality, but delving deeper reveals a nuanced tapestry of identity woven from threads of nationality, ethnicity, and culture. This multidimensional view of being French has evolved through the ages, reflecting both historical developments and changing socio-cultural dynamics. At its core, the most definitive criterion for being French is legal nationality. Anyone with French citizenship, regardless of ethnic or cultural background, is legally recognized as French. Indeed, France, with its rich tapestry of immigrants from diverse origins, showcases a spectrum of what being "French" can mean.
Historically, the title "French" was attributed to the Franks, a Germanic tribe that made northern France their home during the waning days of the Roman Empire. As centuries unfurled, a mingling of various tribal and ethnic groups birthed a relatively unified population by the Middle Ages. Parallelly, the broad umbrella of French culture, encapsulating language, arts, traditions, and more, became another determinant of French identity. Thus, someone deeply rooted in French culture could identify as culturally French, transcending the bounds of ethnicity or legal nationality.
Amidst this intricate identity matrix emerges the Normans, French with a distinctive Norse twist. These descendants of the Vikings settled in present-day Normandy during the 9th and 10th centuries. While they assimilated the Old French language and imbibed the local culture, they also carried echoes of their Norse lineage, reflected in their architectural designs, names, and various cultural practices. Hence, their identity epitomizes a beautiful synthesis of Norse heritage within a French framework.
Drawing parallels from the Normans, the story of the French diaspora continues in the New World. As a Norman-Canadian descended from the Canadien lines — the early settlers in New France, now known as French-Canadians — the connection to France lies in ancestral origins. The endeavours of French explorers, notably Normans like Jean Nicollet, culminated in colonizing parts of North America in the 16th century, ushering in waves of migrants, including numerous Normans. Over time, these pioneers, known as "Canadiens" or "Habitants," sculpted an identity distinctly separate from their forebears in France. Influences from indigenous tongues and adaptations to their newfound home gave rise to the unique Quebecois French dialect.
While maintaining some French traditions, French-Canadians have carved out a cultural niche encompassing distinct traditions, foods, music, and folklore. The challenges they faced, initially under French rule and subsequently under the British, have moulded a community marked by resilience and pride. Thus, as a Norman-Canadian, one stands as a testament to the enduring legacy of migration, settlement, and the relentless march of time. This journey from the shores of Normandy to the vast expanses of Canada embodies the intricate dance of preserving ancestral echoes while forging new identities.
2023-10-07
On est fiers d’être beaucerons. Mais d’où vient ce nom de Beauce? Cette appellation a son origine pendant la période où nous étions sous le régime français. Les historiens qui se sont penchés sur cette question croient qu’on a choisi ce nom en référence à la région de la Beauce en France, reconnue pour sa vocation agricole, traditionnellement alors surnommée le «grenier de la France» pour sa culture du blé. Bien que les paysages de la Beauce québécoise diffèrent énormément par la présence de la vallée de la Chaudière, c’est bien le potentiel agricole de ce nouveau territoire qui lui a valu de rendre hommage à cette région française si fertile. Quant à l’étymologie du mot, elle proviendrait du gaulois «belsa», qu’on pourrait traduire par «espace découvert». Ce serait à l’époque de la fondation de Saint-Joseph, en 1737, qu’on aurait commencé à utiliser l’expression «Nouvelle-Beauce». Mais il semble aussi qu’on ignorait son orthographe exacte de sorte qu’il y eut un certain flottement quand à la façon de l’écrire, ce qui transparaît dans les plus anciens documents qu’on a retracés à ce sujet. Voyez des extraits de quatre documents officiels anciens qu’on a découverts de cette période (document 2).
En 1739, l’arpenteur Beaupré écrit «Bauce» dans un dossier d’arpentage. La même année, le notaire Barolet utilise des orthographes différentes dans deux contrats: «Beausse» et même «Bosse». Il continue de chercher et écrit «Bausse» en 1742 dans un autre contrat. Notez que sur les mêmes documents, on parle de «Nouvelle-Beauce» et non pas Beauce tout court. Ce n’est qu’après quelques décennies qu’on a laissé tomber le «Nouvelle» pour ne garder que Beauce. Une petite digression: Il y a quelques années, on a eu chez nous l’hebdomadaire «Beauce-Nouvelle», qui n’avait toutefois aucun rapport avec l’ancienne désignation (inversée) de notre comté. Ressemblance accidentelle, simple coïncidence.
Incidemment, savez-vous que Saint-Georges a déjà appartenu au comté de Dorchester? Incroyable. Quelqu’un qui s’aventure à faire des recherches élaborées à ce sujet risque de se heurter au problème des multiples juridictions utilisant le vocable «Beauce». Faut se méfier des nombreux dédales administratifs: comtés, districts électoraux, MRC (municipalités régionales de comté), etc. Le territoire de la Beauce couvre principalement une partie de la région de Chaudière-Appalaches mais comprend une petite partie dans les Cantons de l’Est, et est divisé entre les MRC de Beauce-Sartigan, la Nouvelle-Beauce, Robert-Cliche et une partie de Les Etchemins et de Le Granit. La capitale a déjà été Beauceville et le chef-lieu est Saint-Joseph, la métropole étant Saint-Georges. Concernant les districts électoraux, il faut savoir que ceux-ci sont parfois modifiés pour conserver une population équilibrée par rapport à l’ensemble des districts.
Ainsi, Saint-Georges était au début dans la Beauce, mais il fut transféré dans Dorchester lors de la création de ce comté en 1792. En 1841, le comté de Beauce est complètement disparu et son territoire fut fusionné au comté de Dorchester. On s’appelait alors «Saint-Georges de Dorchester» (document 3, de 1844). Mais on a été recréé en 1867, le comté de Dorchester perd alors le territoire de la Beauce, donc retour de Saint-Georges en Beauce! Ironie du sort, le comté de Dorchester a depuis été aboli, il n’existe plus, c’est maintenant Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, comme on le constate à la carte récente du Comté (document 1). Wow, de quoi perdre son latin...
*Collaboration spéciale à la recherche de Rénald Lessard archiviste-coordonnateur à la direction de la BAnQ de Québec et de Louis-Marie Poulin de Beauceville. Nos remerciements. Texte de Pierre Morin.
En 1885, Alexandre, l’amoureux de 24 ans de Marie-Louise âgée de 18 ans, la quitte en apprenant qu’elle est enceinte. Après l’accouchement, le « Père Parent » poursuit pour « séduction » l’ancien ami de cœur de sa fille mineure et lui réclame un dédommagement de $1000, une très grosse somme à l’époque. Le procès commence en juin 1886 à Trois-Rivières, peu après le mariage de l’accusé avec une autre Mékinacoise.
Selon la législation du temps, l’accusation devait prouver que la victime, chaste et crédule, était tombée aux mains d’un séducteur lui ayant promis le mariage. Ses témoins décrivent donc une jeune femme de bonne réputation et mettent l’accent sur la bague que lui avait offerte Alexandre. Quant à la défense, elle devait démontrer que Marie-Louise était, au contraire, une dévergondée et que le géniteur de l’enfant était incertain. Ses témoins ont donc décrit, cette fois, une dépravée aux multiples partenaires, dont Octave un pensionnaire chez les Parent.
Pour sa part, Alexandre a expliqué au juge que les Parent l’avaient piégé parce qu’il venait d’hériter des biens assez substantiels de son père. Aussi, il ne faisait que blaguer en parlant de mariage, puisque sa mère refusait qu’il épouse Marie-Louise. Mais Il fut aussi établi pendant le procès qu’il avait tenté de suborner un témoin, Octave le pensionnaire des Parent, en lui promettant $10 s’il déclarait avoir eu des relations sexuelles avec Marie-Louise.
Reconnu coupable et condamné à remettre $510 au Père Parent, Alexandre et son avocat ont tenté en vain de faire invalider le procès, puis ont évoqué l’incapacité de payer du condamné qui ne serait pas réellement l’héritier de son père. En 1887, les biens de sa famille sont saisis en attendant d’en connaître le propriétaire. Au bout du compte, c’est le frère d’Alexandre qui hérita.
Maintenant incapable d’acquitter sa dette, Alexandre s’expatrie au Manitoba avec son épouse et leur nouveau-né. Quant à Marie-Louise, elle épousa Octave en 1889. Ils iront aussi vivre au Manitoba et les deux couples habiteront un temps le même village.
*Note : L’enfant né hors mariage de Marie-Louise Parent est venu au monde le 3 mars 1886 et a été immédiatement abandonné à l’asile des Sœurs de la Providence à Trois-Rivières. Il est décédé le 20 juin. La cause serait l’atrophie, selon le Registre d’état civil de l’Immaculée-Conception de Trois-Rivières
*Illustration - Estampes d'origine inconnu. Boîte où on déposait les bébés laissé à l'abandon au XIXème siècle.
*Source : C. Dureau. À l’assaut de la Mauricie 1858-1919, Septentrion, 2019. Ma voisine dérange.
Avec le Révérend Messire Jean-Marie Verreau, 1766-1783 commence la liste des Curés, ou plutôt des desservants, parce que à cette époque, de même qu'il n'y avait point, dans la Beauce et même ailleurs, de paroisses régulièrement organisées, il n'y avait point de curés proprement dits; mais pour nous conformer à la manière de parler du temps, nous conserverons les dénominations de paroisses et de curés. Messire J. M. Verreau était né le 22 mars 1740 au Château-Richer, du légitime mariage de François Verreau et de Elisabeth Gagnon. Il avait reçu la prêtrise le 25 mars 1766, et cette même année il apparaît dans la Beauce. Dans les registres de St-François, il s'intitule curé des trois paroisses de la Beauce. Il résida à St-Joseph jusqu'en 1783.
A St-François, il a signé onze actes de baptêmes, mariages et sépultures, parmi lesquels on remarque les sépultures de quelques sauvages abénaquis, qu'il dit être du "Village de St-François". Comment ces sauvages Abénaquis qui originairement habitaient le Maine, le New- Hampshire, le Nouveau-Brunswick et une partie des côtes de la Nouvelle-Ecosse,, se trouvaient-ils transportés dans la Beauce ?
L’abbé Maurrault, dans son histoire des Abénaquis, nous l'apprend. Vers 1640, la nation Abénaquise fit un traité avec la nation Algonquine qui résidait au Nord de Québec et des Trois-Rivières et depuis, on vit toujours ceux deux nations unies pour combattre soit contre les Iroquois, soit contre les Anglais. Leur voie de communication était la rivière Chaudière et la rivière Kennebec. En 1679, les Abénaquis vaincus par les Anglais sur la rivière Kennebec, furent obligés de mettre bas les armes. Quelques-uns se soumirent aux Anglais ; d'autres se réfugièrent vers leurs frères de l'Acadie ; mais la plupart émigrèrent en Canada par la rivière Chaudière. Voilà pourquoi on les voit apparaître en grand nombre dans la "Nouvelle Beauce" ou pays de "Santigan", vers la fin du 17ième siècle. Ils étaient échelonnés par groupes plus ou moins considérables depuis le lac Mégantic (Damisokantik) jusqu'à l'embouchure de la rivière Chaudière. Une mission Abénaquise, sous le vocable de St-François de Sales, fut d'abord établie par les Jésuites en 1683 au Saut de la Chaudière, non loin de son embouchure, puis transférée en 1700 à St-François du Lac, en haut de Trois-Rivières. Après l'établissement de cette dernière mission, beaucoup de sauvages Abénaquis étaient encore demeurés dans le haut de la rivière Chaudière, où ils avaient une mis- sion connue sous le nom de Damisokantik (Lac Mégantic). M. de Vaudreuil conçut le projet de réunir ces sauvages à Bécancour, afin d'y former, comme à St-François du Lac, une digue contre les Iroquois, et il obtint à cet effet, en 1708, une concession du Baron de Portneuf, seigneur de Bécancour. Cela n'empêcha pas un certain nombre de Sauvages Abénaquis de demeurer le long de la rivière Chaudière, au moins pendant un certain nombre d'années. Ils devaient disparaître peu à peu, avec le temps, devant les colons blancs qui commençaient à peupler les seigneuries et qui arrivaient, plus nombreux avec la hache et la pioche pour ouvrir les terres. Aimant la vie nomade, ayant peu de goût pour la culture, vivant de chasse et de pèche, ces sauvages s'enfonçaient dans la forêt à l'approche de l'hiver, et au printemps les habitants de la Beauce les voyaient descendre, dans leurs canots d'écorce, sur les eaux de la Chaudière et camper çà et là, dans les iles et sur les bords de la rivière . Ces sauvages étaient catholiques et dans les registres de St-François, on voit des noms de sauvages apparaître jusqu'en 1820 et même au-delà.
Messire Verreau, comme nous l'avons dit, desservait les trois paroisses de la Beauce. Mais en 1767, il cessa de tenir registre à St-François, tout en continuant d'y aller dire la messe sur semaine. Il en donne la raison dans une note inscrite par lui-même dans les registres de St-François. "A mon arrivée ici, écrit-il, je n'ai point trouvé d'autres registres que ceux-ci commencés par le père Théodore, mon prédécesseur, sur lesquels j'ai continué d'y inscrire les mariages baptêmes et enterrements jusqu'au 20 juin 1767, Monseigneur l'Évêque m'ayant alors défendu de faire dans cette église aucune des fonctions curiales, excepté d'y dire la messe un jour de semaine, voulant que St-Joseph et St-François ne fissent plus qu'une même paroisse. Les registres de St-Joseph ont servi pour les deux paroisses depuis ce temps-là. En foi de quoi, j'ai signé à St-Joseph le 3ième jour de juillet 1767. (Signé) Verreau Ptre.
On était alors au lendemain de la conquête et le nombre des prêtres était assez peu considérable. D'ail-leurs l'Évêque était fort mécontent des habitants de St-François parce qu’ils ne mettaient point à xécution les ordonnances faites par lui au sujet de la chapelle de la paroisse. Les habitants auraient aimé à avoir un curé résidant parmi eux, ou au moins, deux curés résidant dans la Beauce, et de plus il était question de changer le site de l'église pour la placer au centre de la seigneurie, à l'avantage du plus grand nombre. De là des misères, des menaces, des promesses qui n'étaient point mises à exécution, à tel point que l'Évêque écrivit à M. Verreau, en 1772, que cette poignée de monde à St-François faisait plus de bruit et de menaces que tout le diocèse ensemble.
Les choses devaient rester ainsi jusqu'en 1783. Il ne nous appartient pas de raconter au long l'expédition d'Arnold, en 1775, pendant l'administration de Messire Verreau ; ce récit est du domaine de l'histoire du Canada. D’ailleurs, à St-François, nous ne voyons aucun incident de cette expédition qui mérite mention spéciale. Parti de Boston le 13 septembre, il arriva à Ste-Marie le 5 novembre, et les soldats y firent bombances aux frais du seigneur Gabriel Elzear Taschereau. Il dut passer à St-François à la fin d'octobre. La troupe était réduite aux dernières extrémités par le froid, la fatigue ; les chemins étaient nouveaux et presque impraticables, surtout à cette saison de L'année. Souvent les soldats durent passer dans l'eau jusqu'à la ceinture.-Mais les journaux tenus par les officiers déclarent, qu'ils, étaient tous heureux d'arriver au premier établissement français ; là au moins ils pouvaient trouver quelque chose à manger. Dans la traversée. des montagnes, ces pauvres Bostonnais avaient été obligés de se confectionner un potage avec un gros terre-neuve appartenant au capitaine Dearborn : potage et bouillon, entrailles y comprises, tout fut dévoré avec avidité. On avait prétendu que c'est de la chair d'ours, vu que le potage avait une teinte verdâtre. Les volailles et les porcs de la Beauce contribuèrent au soutien de ces désintéressés patriotes.
C’est à la suite de cette expédition que fut construit a St-François, à environ un mille de l'église actuelle, au nord-est de la rivière, un fort assez considérable en bois, destiné (parait-il) à prévenir le retour d 'une semblable invasion, ou bien encore à arrêter les déserteurs qui se sauvaient au-delà des lignes. Messire Verreau abandonna en 1783 le soin des paroisses de St- Joseph et St-François à un autre curé et il devint alors premier curé résidant de Ste-Marie. En 1785, il fut nommé curé de St-Thomas de Montmagny où il mourût le, 19 août l817 ,â l'âge de 78 ans. M. de Gaspé, dans les anciens Canadiens, dit de lui qu'il était d 'un zèle inextinguible, aussi indulgent pour les autres qu'il était sévère pour lui-même .
*Tiré d'une publication par Andrée Roy sur sa page Facebook
Situé à la limite sud de Beauceville, ce faubourg populaire est, au milieu du 19e siècle, habité par des mineurs en quête de richesses : l’or et le quartz. Les origines de cette dénomination particulière sont incertaines : pour certains, les vieilles maisons étaient infestées de punaises, alors que pour d’autres, le train avançait plus lentement qu’une punaise. Et si c’était tout simplement en référence aux mineurs qui occupaient les lieux… Le 8 novembre 1898 paraît, dans le journal montréalais La Patrie, un article sous la forme d’un compte‐rendu d’une visite des lieux. Le journaliste, bien sûr, a emprunté le train pour faire le trajet jusqu’à St‐François. Rendu à la gare de la station, la 107e Rue actuelle, le visiteur a aussitôt pris la direction de St‐Georges. « Le trajet en est des plus charmants. (…) Encaissée entre deux collines abruptes et boisées, la rivière roule impétueusement sur les rochers qui affluent : ce sont les Rapides‐du‐Diable. (…) L’on atteint bientôt le petit village des « Punaises » où l’on quitte la grande route de St‐Georges. (…) L’étymologie du nom de ce village n’est pas difficile à établir : c’est un souvenir de l’époque où les mines étaient en activité; les mineurs habitaient là! » 1 Ce faubourg est éloigné de tout et particulièrement de l’église… Alors, beau temps, mauvais temps, on doit se déplacer par ses propres moyens : voiture à cheval ou à pied. Plus tard, les automobiles, pour les plus nantis, seront grandement commodes. À partir de 1886, le train se rend jusqu’à la Punaise. En 1907, il atteint Saint‐Georges.
Chaque jour, le train ralentit suffisamment pour être en mesure de récupérer le sac postal accroché à un poteau. Les habitants du faubourg peuvent obtenir leur courrier : les lettres des maris ou fiancés partis aux chantiers ou à la guerre (1939‐1945), de même 1 François Drouin, « Les mines d’or de le Beauce » 4 que les commandes placées chez Dupuis & Frères, chez Eaton. Pour plusieurs, c’est l’activité de la journée. Au printemps, les draveurs sur la rivière Chaudière passent tout près de la Punaise. Pour plusieurs cultivateurs, cette activité représente un revenu d’appoint fort apprécié. En effet, après avoir passé l’hiver dans les chantiers, nos valeureux cultivateurs complètent leur saison avec la drave. Sûrement, l’opération la plus dangereuse, mais aussi la plus payante. Un salaire non négligeable les attend. Description architecturale par René‐Claude Grenon La construction de ce joyau architectural débute vers 1879 pour se terminer trois années plus tard. Les matériaux nécessaires à la construction, de l’épinette et du pin, proviennent de St‐Victor et ils sont acheminés par des chariots tirés par des bœufs. Aussitôt arrivés à destination, les ouvriers s’activent afin de scier ces billots avec un godendard. C’est Pierre Toulouse qui est le maître d’œuvre de cette construction pour le compte du propriétaire : Olivier Veilleux et son épouse, Marie Doyon. Toutes les composantes, soit les portes, les fenêtres et les chambranles, sont façonnées sur place. Ce couple donnera naissance à 13 enfants. Enfin, à l’intérieur de la maison, quatre tiges de métal pendent encore du plafond. Le motif? Pour suspendre le bois et ainsi le faire sécher durant 4 semaines avant de l’utiliser.
Dernier sursaut de l’influence française dans notre architecture domestique, le style Second Empire fait ses débuts dans la seconde partie du 19e siècle. Contrairement aux styles anglais (néo‐classique, néo‐Queen Anne et victorien) très présents en cette fin du 19e siècle, cette nouvelle manière de construire séduit bien des gens. L’élément déclencheur ou vendeur est l’augmentation importante de l’espace disponible au premier étage. Le toit brisé, formé du terrasson (partie faiblement inclinée) et du brisis (partie inférieure légèrement courbée à la verticale), nous vient de l’architecte français François Mansart. La mansarde2 est tellement prisée que l’on voit ce style architectural autant en ville qu’à la campagne.
Née le mercredi 5 juillet 2023 à Québec, QC, Canada. Ellie Hogue Morgan fille de Benoit Hogue [Claude] et de Laura Morgan. Maintenant le plus jeune de la généalogie :-] Pour les abonnés, vous pouvez chercher 'Ellie Hogue Morgan' dans la base de données x x ou bien chacun de ses parents (Benoit Hogue ou Laura Morgan).
De toute évidence, du sang autochtone coule dans les veines des Québécois, croient maints d’entre eux. Comment les premiers immigrants français arrivés au Québec sans femmes auraient-ils pu résister au charme des Autochtones ? Or, des études généalogiques et génomiques de la population québécoise contemporaine révèlent plutôt qu’à peine 1 % du génome de celle-ci provient des Autochtones.
« Les Québécois surestiment leur origine autochtone. Des études génomiques ont montré qu’ils se trompent », prévient Simon Gravel, professeur agrégé au Département de génétique humaine de l’Université McGill.
Des chercheurs du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et de l’UQAC se sont appliqués à estimer l’importance de la contribution des Autochtones à la génétique de la population québécoise actuelle. Leurs résultats ont été publiés le mois dernier dans le journal scientifique PLoS One [Référence en bas de page]. Pour y parvenir, ils ont analysé le génome de 205 Québécois établis dans différentes régions du Québec dont ils ont reconstruit la généalogie à l’aide du fichier de population BALSAC, ainsi que celui de 52 Autochtones d’Amérique du Nord. Ils disposaient également des données génomiques d’Européens, dont des Français.
L’analyse généalogique a indiqué que parmi les 8424 fondateurs (c’est-à-dire les ancêtres les plus éloignés qu’on arrive à retrouver dans les registres paroissiaux et de l’état civil du Québec), 39 étaient d’origine autochtone. « Cette valeur de 39 est sûrement sous-estimée parce qu’il y en a probablement qui n’ont pas été documentés, ou il se peut que des individus se soient mélangés avant que ne débutent les inscriptions dans les registres civils », souligne en entrevue Claudia Moreau, première autrice de l’article.
En se basant sur les données généalogiques, les chercheurs ont donc estimé que la contribution autochtone moyenne représente 0,35 % du génome des Québécois d’aujourd’hui.
Par ailleurs, les chercheurs ont utilisé trois méthodes différentes pour analyser le génome des participants. Ces méthodes ont donné des résultats très semblables, indiquant qu’en moyenne, environ 1 % du génome des Québécois provient des Autochtones. « Il y a très peu d’individus qui partagent beaucoup [de matériel génétique] avec les Autochtones, alors qu’ils sont nombreux à en partager peu ou pas du tout, ce qui explique en partie la moyenne de 1 % », précise Mme Moreau.
« On voit aussi que les Autochtones n’ont pas beaucoup contribué, dans le sens où ils ont peut-être eu moins d’enfants — et par conséquent moins de descendants — que d’autres fondateurs qui ont beaucoup contribué à la population contemporaine », ajoute-t-elle.
Un pour cent de contribution, c’est très peu, mais cela s’explique aussi par le fait que les croisements entre les Autochtones et les colons européens ont principalement eu lieu au début de la colonie, au tournant du XVIIe siècle. La bonne dizaine de générations entre le moment de ces croisements et la population actuelle a grandement contribué à diluer la contribution génétique des Autochtones, fait remarquer Mme Moreau, qui est actuellement professionnelle de recherche au laboratoire Genopop de l’UQAC.
« Une personne née de l’union entre un parent autochtone et un parent européen aura à peu près la moitié de son génome qui sera autochtone, et l’autre qui sera européenne. Et si cette personne s’accouple avec un Européen, son descendant n’aura plus qu’un quart de son génome qui sera autochtone. Or, les unions subséquentes étaient généralement entre Européens. Donc, si le croisement a eu lieu il y a plusieurs générations, c’est normal qu’aujourd’hui, ce soit très dilué, car le génome européen a pris le dessus », explique-t-elle.
Les données génétiques des Québécois échantillonnés ont justement permis de préciser que la majorité des croisements entre Autochtones et Européens ont eu lieu il y a environ 435 ans, ce qui veut dire que 14 générations séparent ces ancêtres autochtones des Québécois actuels.
« La contribution des Amérindiens est survenue surtout au début de la colonisation parce qu’ensuite, les Amérindiens ont été victimes d’ostracisation, d’acculturation, avance Claudia Moreau. On imagine qu’au début de la colonisation, les Amérindiens ont été très aidants pour les premiers immigrants qui ne savaient pas comment survivre. Il y avait alors probablement plus d’interactions, mais ensuite, une fois que la colonie est devenue plus importante, on a eu moins besoin d’eux et, alors, les gens se sont moins mélangés. »
Les méthodes d’analyse génomique utilisées ont également permis de distinguer, dans le génome des Québécois, les contributions autochtone et européenne, mais également une contribution vraisemblablement sibérienne des Européens avant la colonisation de l’Amérique.
Des segments très courts d’ADN dotés de caractéristiques autochtones ont en effet été identifiés comme provenant de croisements très anciens, survenus il y a environ 1890 ans, vraisemblablement entre Européens et Sibériens, lesquels, rappelons-le, sont par ailleurs venus coloniser le continent américain, où ils sont devenus les Autochtones d’Amérique, explique la chercheuse.
Pour expliquer l’écart entre l’estimation de 1 % de contribution autochtone obtenue par les analyses génomiques et celle de 0,35 % découlant de l’étude généalogique, les chercheurs avancent l’hypothèse que « l’information généalogique au sujet de l’origine amérindienne des ancêtres est vraisemblablement incomplète parce qu’elle n’avait pas été enregistrée par le prêtre en charge des registres de la paroisse ou parce qu’elle était inconnue pour diverses raisons, telles qu’une adoption ou une naissance illégitime ».
« Notre échantillon de 205 Québécois est relativement petit. Peut-être que, par hasard, on a recruté des gens qui se sont peu mélangés. Mais on a quand même une belle corrélation : on voit que les individus qui partagent une plus grande part de leur génome avec les Autochtones présentent aussi une plus grande contribution amérindienne dans leur généalogie. C’est rassurant. On est ainsi pas mal confiants que nos résultats sont fiables », affirme Mme Moreau.
Chose certaine, les Autochtones d’Amérique ont assurément ajouté de la diversité génétique à celle des premiers Européens venus coloniser ces terres d’outre-mer, affirment les auteurs de l’article.
Journal scientifique PLoS One. Native American Admixture in the Quebec Founder Population. Claudia Moreau, Jean-François Lefebvre, Michèle Jomphe, Claude Bhérer, Andres Ruiz-Linares, Hélène Vézina, Marie-Hélène Roy-Gagnon , Damian Labuda. PLOS ONE. Published: June 12, 2013 - https://doi.org/10.1371/journal.pone.0065507
Fort d'une expérience de 35 ans en immobilier Serge Goulet a entrepris il y a près d'un an de restaurer la Sellerie Garneau à Saint-Joseph-de-Beauce. Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier
Voir ce lien sur la page ICI Québec de Radio-Canada
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1990564/saint-joseph-beauce-patrimoine
La maison François-Xavier-Garneau, qui a appartenu à l’un des historiens les plus célèbres du 19e siècle, est à vendre depuis hier, dans le Vieux-Québec. Cette belle résidence d’époque, dont l’intérieur a été magnifiquement préservé depuis l’époque victorienne, demeurera-t-elle accessible au grand public? Nul ne le sait encore.
Depuis 25 ans, la maison appartenait au champion cycliste et homme d’affaires Louis Garneau, qui en avait fait un petit musée, après l’avoir achetée sur un coup de foudre, en 1998.
En plus de son intérieur tout à fait remarquable, c’est l’histoire de la demeure qui l’avait séduit. François-Xavier Garneau, sans doute l'historien le plus important du Québec – et l’un des lointains petits-cousins de Louis Garneau – y a en effet passé les deux dernières années de sa vie, après avoir signé une oeuvre considérable.
Que la maison soit demeurée quasi intacte tout ce temps, malgré trois propriétaires successifs, semble presque relever du miracle.
De la cave au grenier, des boiseries aux planchers, presque rien n’a bougé, ce qui en fait l’une des rares résidences victoriennes à avoir préservé tout son cachet. Selon l’historien Alex Tremblay Lamarche, ce serait non seulement l’un des seuls intérieurs du 19e siècle aussi bien conservé dans la région de la Capitale-Nationale, mais aussi l’un des plus intéressants au Québec.
La cuisine, située au sous-sol, un héritage du temps où les domestiques y travaillaient, est l’une des rares pièces à avoir été modifiée. Garneau mentionne aussi le toit, qu’on a rehaussé pour construire ce qu’il appelle joliment une "promenade de veuve".
La mise en vente d'un des plus beaux intérieurs du Québec n’a pas mis de temps à mobiliser certains historiens. Une lettre ouverte destinée aux médias avait déjà recueilli, en quelques heures à peine, plus d’une centaine de signatures d’acteurs du milieu, inquiets de l’avenir de la maison de la rue Saint-Flavien.
« Si l’endroit n’est pas en lui-même menacé, puisque l'extérieur et l’intérieur de l’immeuble ainsi que le terrain sont protégés, c’est la conservation de son mobilier et l’accès des lieux au public qui sont aujourd’hui en jeu. » Une citation de Alex Tremblay Lamarche, historien, président de la Société historique de Québec, instigateur de la pétition.
La maison étant classée, le ministère de la Culture a été mis au courant de sa mise en vente. Mais la Ville pourrait aussi s’avérer un acquéreur de choix selon plusieurs, à commencer par Louis Garneau lui-même, qui espère voir quelqu’un poursuivre son oeuvre, tout en préservant le contenu de la maison.
À elle seule, la bibliothèque, qui contient des centaines de livres, pourrait valoir son pesant d’or. Mais elle n’a jamais été évaluée, pas plus que le mobilier, qui comporte d’anciens lustres au gaz reconvertis à l’électricité, et certains ornements, notamment plusieurs foyers, dont quatre sont surmontés de maximes empruntées à François-Xavier-Garneau.
Par : Frédéric Desjardins - L'Éclaireur Progrès (St-Georges de BEauce) 18 mai 2016.
Toutes les régions du Québec possèdent un historique au niveau des accents. En Beauce, on n’est pas pire que les autres et les visiteurs passant par nos terres s’en rendent compte assez rapidement. Bien sûr, le fameux «dj» en préfixe est une marque de commerce pour nous, Beaucerons de souche comme d’adoption. Dans la nature, on voit entre autres des «djiboux», des «djèvres» et des «djêpes». Nous partageons également des argots du terroir avec d’autres compatriotes québécois. Anciens comme plus jeunes, qui n’a pas ouï dans son existence des mots comme «bagosse» ou «shed» ou l’expression «atriqué comme la chienne à Jacques» ?
En toute humilité, nous vous joignons dans un tableau quelques exemples de notre terminologie beauceronne se transmettant à travers les générations et nouveaux arrivants. Ça devrait vous «culturer» !
Expressions typiquement beauceronnes
*Accrères : faire croire *Ambitionner sur le pain béni : abuser de la bonté, de la sollicitude de quelqu’un *Atriqué comme la chienne à Jacques : être très mal habillé *Avoir de la jarnigoine : avoir du jugement, faire preuve de débrouillardise *Avoir les mains pleines de pouces : être maladroit *Bagosse : alcool frelaté de piètre qualité *Bien trimé : bien habillé *Bougonner : se plaindre en faisant du tapage, faire la moue *Caleçons à grands manches : caleçons longs *Capot de poil : manteau de fourrure *C’est final-bâton : c’est terminé *C’est pas vargeux : ce n’est pas fameux *Chauffer la truie : alimenter la fournaise ou le poêle à bois *Chedevrer : patenter, inventer *Courir la galipote : rechercher les aventures galantes *Culturé : cultivé *Équipolent : équivalent *Er’tontir : arriver à l’improviste *Il y a un boute à toute : il y a une fin à tout *Les virevents de l’aéroplane : les hélices d’un avion *Péteux de broue : prétentieux *Qui que t’es : comment tu t’appelles *Rapailler : raccorder, réparer des objets *Sacrer le camp : s’en aller rapidement *S’aplonter : se tenir d’aplomb, se stabiliser *Scèner : épier, surveiller *Se faire aller la margoulette : parler *Shed : remise *Waguine : voiture *Y’a du monde à messe : il y a beaucoup de monde
Jarrets Noirs : surnom donné aux Beaucerons au début de la colonisation. Lorsqu’ils arrivaient à Québec pour y vendre leurs produits, ces derniers avaient souvent les jambes sales jusqu’aux genoux parce qu’ils devaient traverser une zone marécageuse pour se rendre à destination.
La photo montre une affiche de Maxime Bernier lors de l'élection Fédérale de 2021 parue dans le journal L'Éclaireur du 6 juillet 2021 avec la mention suivante : « Plusieurs de mes collègues à Ottawa me demandent ce qui se passe en Beauce ? Je leur réponds que Maxime Bernier n’est pas la Beauce, que les Beaucerons ne pensent pas tous comme lui, loin de là».[Article du Journal l'Éclaireur]
Bernier ne serait donc pas de cette trempe des Insoumis de la Beauce ? Quoi qu'il en soit voici quelques exemples d'insoumis donnés par l'historien André Garant :
[Les beaucerons de Beauceville] Étaient-ils déterminés ou simplement rebelles? Le peuple fait la loi? Quoi qu’il en soit, au fil des ans, à Saint-François-de-Beauce et à Beauceville, on répertorie plusieurs exemples d’insoumission :
- La tradition orale rapporte que des Amérindiens participaient à des bacchanales au site du Rocher…aussi fréquentées par des Blancs en mal de fêter!
- De 1767 à 1783, la paroisse de Saint-François sera quasi privée de services religieux. Le desservant Jean-Marie Verreau de Sainte-Marie-de-Beauce se voit même intimidé par des Beaucevillois qui veulent lui imposer un nouveau site pour la chapelle. On rechigne aussi à payer la dîme.
- En juillet 1767, le curé Verreau signale que sept feuilles manquent au premier registre paroissial et que la chose a été faite malicieusement.
- Craignant une seconde invasion américaine au Québec, en 1778, faut-il se surprendre que le seul blockhaus levé en Nouvelle Beauce le fut sur la rive nord-est de Saint-François, vers l’actuel parc industriel?
- Au temps de la rébellion de 1837-1838, des sympathisants patriotes Beaucevillois facilitent le passage de transfuges via la Chaudière vers les États-Unis.
- La loi des écoles du Bas-Canada de 1846 taxe les habitants pour des écoles qu’ils jugent inutiles. On menace même de brûler les cinq écoles bâties sous le curé Édouard Bois. En 1848-1849, le curé Joseph-Arsène Mayrand, empêché de prêcher, est tenu captif dans le presbytère. Pendant quatre ans, plusieurs émeutiers, traités de canailles par le curé, défilent en procès à Québec.
- Sise entre les Rapides du Diable et le Rocher, Beauceville est le théâtre d’inondations légendaires. Les riverains s’entêtent à demeurer en zone inondable…il y eut même une époque où certains fêtaient les débâcles
- À la fin des années 1800, métropole régionale, Saint-François-de-Beauce est surnommée Tarragoneville. En effet, paraît-il que le vin y coule à flot. En 1904, Beauceville accède la première au statut urbain…serait-ce alors pour se soustraire aux directives du Conseil de comté? Selon les Rapports annuels des paroisses, déposés aux Archives de l’Archidiocèse de Québec, en 1854, le taux moyen beauceron de l’abstention de la communion pascale est de 25,8% (16,1% en 1874 et 0% en 1923). Cependant Saint-François-de-Beauce est au premier rang avec 55,3%, suivi de loin par Saint-Isidore à 34,8%. Quant à l’abstention de confession annuelle, Beauceville occupe toujours la première place à 27% (7,5% en 1874 et 0% en 1910), suivi de Saint-Georges à 12,8%.
- De 1949 à 1952, malgré les remarques du clergé, l’artiste-peintre Rolland Drouin (1912-1988) garde ouvert son Cyclorama à la sortie nord-est de Beauce ville, spectacle de son et lumière sur une fresque de 125 pieds par 16. Les touristes y convergent presqu’autant qu’à l’église.
- L’ethnologue Madeleine Doyon (1912-1978) n’a-t-elle pas évolué dans un monde de travail traditionnellement réservé aux hommes? En 1954, elle est même du Comité organisateur du premier carnaval d’hiver de Québec
- Raoul Roy (frère Marie Stanislas Roy O.P., pseudonyme occasionnel Roger Beausoleil), a été un journaliste, un essayiste et un nationaliste québécois. Vers 1959, le Dr Jacques Ferron collabore à La Revue socialiste du Beaucevillois d’origine, Raoul Roy (1914-1996), fils de Cléophas Roy à Léger et Anastasie Poulin. Roy est le fondateur de l’Action socialiste pour l’indépendance du Québec en 1960. Roy a aussi fondé la revue L’indépendantiste (1963), Les Cahiers de la décolonisation du Franc-Canada (1969) et La Revue indépendantiste (1977). Raoul Roy est considéré aujourd’hui comme le père du Front de Libération du Québec.
- Aussi, le père du sympathisant nazi Adrien Arcand (1899-1967), Narcisse Arcand à Narcisse épouse, le 6 octobre 1896, à Saint-Jacques de Montréal, Marie-Anne Mathieu à Louis. En 1875, ce Louis Mathieu a épousé à Beauceville Marie Poulin, fille de Rémi Poulin à René. René Poulin à Charles est l’époux de Marie Doyon, arrière-petite-fille de Charles-Amador Doyon (1724-1794), pionnier de Saint-François-de-Beauce.
Généalogies biographiques des principales familles nobles qui ont régné sur l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Asie occidentale entre le Ve et le XVe siècle. Une approche qui a permis de remettre en question de nombreuses relations traditionnellement acceptées. L'accent mis sur le territoire et l'étendue du champ d'étude permettent de tirer des conclusions novatrices sur le développement comparatif de la noblesse dans différentes zones géographiques.
Le projet a été publié pour la première fois sur le site web du GMF en 2006. De nouvelles versions des documents sont ajoutées au fur et à mesure que des informations sont disponibles [Cliquez pour des informations sur les mises à jour récentes]. L'ensemble des données a été entièrement mis à jour à la version 4 entre avril 2017 et février 2019. Le filigrane "Terres médiévales 4", qui apparaît en diagonale sur le fond coloré des documents, indique que vous vous trouvez sur le site authentique du GMF, avec la dernière version du document. Cette mesure fait suite au plagiat anonyme de parties importantes de certains documents, voire de groupes de documents entiers, sur le web. Il faut savoir que ces copies non autorisées ne sont pas mises à jour et peuvent donc être incomplètes ou inexactes.
Chère Mary
Je connais peu ta vie, assez cependant pour savoir qu’elle fut difficile. Déracinée de ton Irlande natale à 9 ans, tu as épousé à Québec un catholique comme toi, mais francophone, probablement aussi désargenté que devait l’être ta famille. Tu avais 15 ans, lui 19 ans.
Je comprends que vous ayez acquis un de ces lots de colonisation vendus à petit prix, mais pourquoi à Mékinac, si loin de Québec, alors qu’il y en avait plus près ? Cette expédition de 150 kilomètres, le dernier tiers en territoire sauvage, dut être pénible. Arrivés à destination après avoir longtemps canoté et portagé, étiez-vous trop fatigués pour apprécier la beauté de ce paysage où deux rivières (Saint-Maurice et Mékinac) se rejoignent au milieu des montagnes ? Ce lieu, « dans la profondeur des forêts », comme l’a écrit à l’époque un journaliste, fait partie de la région maintenant appelée la Mauricie.
Le bon sens voudrait que l’entraide y soit omniprésente. Pourtant, un soir de février 1869, alors que tu étais enceinte et seule avec tes enfants (ton mari travaillait dans un chantier forestier) un couple de l’endroit est venu te voir et, d’emblée, le mari t’a attaquée et rouée de coups. Tes cris ont alerté des gens qui demeuraient à plus d’un demi-kilomètre, puis tu t’es évanouie. Lorsque tu es revenue à toi, le couple était parti.
Quelques voisins alertés par tes cris sont arrivés. Ils ont constaté que tu étais vivante, malgré « un mal corporel grave », comme ils l’ont raconté : « saignant au visage, blessée au cou, au front, à la tête, une partie de la chevelure arrachée », tu te plaignais en plus d’avoir « mal à l’estomac et aux reins ». Chacun est ensuite retourné chez soi sans te secourir, considérant apparemment que tu méritais cette sévère agression ainsi que leur indifférence, puisque selon eux « tu n’étais pas une bonne personne ».
Qui a déposé une plainte pour cette raclée auprès des autorités judiciaires à Trois-Rivières, quelque 70 kilomètres au sud ? Je ne sais pas, Mary, mais toute hypothèse exclut tes rares voisins qui semblaient plus préoccupés par ton « mauvais caractère » que par la violence extrême d’un homme s’en prenant lâchement à une femme enceinte. Quant à la cause de cette attaque, la connaissais-tu au moment où elle s’est produite ou si tu l’as apprise par la suite ?
Je vais t’écrire à nouveau, car le procès contre ton assaillant a mis en lumière un secret bien gardé dans les forêts de Mékinac dans lequel tu joues le premier rôle.
À bientôt !
Michèle G.
Illustration : Ce tableau peint en 1868 montre le nord de la rivière Saint-Maurice. Il présente le cadre de vie des gens s’installant dans ses alentours pendant le dernier tiers du 19e siècle grâce à l’ouverture de nouvelles terres à la colonisation. La déception fut toutefois grande pour certains, les lieux n’étant pas toujours propices à l’agriculture. De plus, à Mékinac, une partie des terres cultivables fut engloutie par la rivière à la suite de la construction en 1913 d’un barrage au sud (A. Edson, MBAM).
Chère Mary
Me revoilà comme je te l’avais promis dans ma lettre du 25 octobre dernier.
Tu n’as sûrement pas oublié le procès intenté contre l’homme qui t’a sauvagement battue un soir de 1869, alors que tu étais enceinte et seule avec tes enfants dans ta maison à Mékinac. Cette agression fut tellement grave que tu t’es évanouie sous les coups.
Rejoignant, à la même époque, une communauté autochtone au nord de chez toi, un voyageur en canot sur la rivière Saint-Maurice a compté quatre maisons à Mékinac, incluant la tienne. Il y en avait quelques autres cachées par la forêt, mais ce sont des gens de chacune des demeures riveraines qui furent convoqués à la cour de Trois-Rivières. De ton foyer, il n’y avait cependant que toi, la victime, car ton mari était absent lorsque tu as été attaquée.
La grande violence de l’accusé, un de tes voisins, a secoué le juge. Selon ce dernier, cet « assaut très brutal et très grave » contre toi devait être sévèrement puni, car vivre en forêt ne signifie pas vivre sans lois. Et peu importe que les témoins de Mékinac s’accordent sur ta personnalité désagréable, l’accusé a transgressé la loi. Les reproches à ton sujet étaient toutefois nébuleux jusqu’à ce qu’un témoin lâche le morceau en cour : tu étais une « adoctée ». Selon une croyance autochtone, il s’agit d’une personne qui a conclu un pacte avec un esprit en échange de pouvoirs magiques. L’accusé, ayant entendu une rumeur colportant ton désir de vengeance contre lui -sans que la cause de votre conflit ne soit révélée au juge- et croyant fermement que tu étais une adoctée, serait sorti de ses gonds. Et c’est dans l’espoir de te neutraliser qu’il t’a brutalement assaillie.
Impossible d’en savoir davantage, puisque les personnes convoquées en cour ont évité de parler de tes supposées capacités surnaturelles, craignant probablement ce qu’il pourrait leur arriver… Mary, croyais-tu posséder des pouvoirs magiques ? Si oui, tu ne pensais probablement pas être manipulée par un diablotin issu des croyances autochtones, mais plutôt par une fée malicieuse des superstitions de ton Irlande natale.
Accusé d’assaut grave, ton agresseur fut reconnu coupable par le jury d’une offense moindre, un assaut simple. Le juge, mécontent de cette banalisation de ton attaque, a sermonné l’inculpé mais, conscient de son indigence, lui a infligé une sentence clémente : $2 d’amende ou deux semaines de prison et l’obligation de garder la paix pendant un an. Au moins, le bébé que tu portais au moment de l’assaut est venu au monde bien en vie. Mary, tu ne peux probablement pas imaginer à quel point ton histoire m’a consternée.
*Michèle G. Illustration : Un moment plus joyeux à Mékinac, une partie de pêche en famille en 1919 sur la rivière Saint-Maurice. Archives du Séminaire de Trois-Rivières.
*Citation : Le Journal des Trois-Rivières 30 mars 1869.
*Définition du mot adocté : S. Clapin. Dictionnaire canadien-français, Montréal, Beauchemin, 1894.
LISTES DE GÉNÉRATIONS - AGNUS un autre système de numérotation!
Les listes de générations ne sont rien d'autre que des listes d'ancêtres, une méthode de numérotation des individus utilisée en généalogie permettant d’identifier par un numéro unique chaque ancêtre dans une généalogie ascendante. Le système de numérotation d'Ahnen - plus connu sous numérotation SOSA 1 (Ahnenliste), est utilisé depuis plus de 400 ans et est encore aujourd'hui le système de numérotation le plus couramment utilisé pour créer des listes d'ancêtres, en partie en raison de sa simplicité. "L'encyclopédie de la Généalogie" décrit brièvement ce système de numérotation ainsi : « Dans un système de numérotation, le numéro 1 est attribué à la personne de base. Le père de chaque personne se voit attribuer un numéro égal au double du numéro de l'enfant. La mère de chaque personne se voit attribuer un numéro égal au double du numéro de l'enfant plus un. Par conséquent, le numéro d'un enfant est égal à la moitié de celui de son père ou de sa mère, sans tenir compte du reste ».
Le système de numérotation d'Ahnen a été mis au point à l'époque où la généalogie se faisait sur papier avec un crayon pour des raisons évidentes. Il était important que les numéros d'identification ne changent pas lorsque qu'un individu était inséré ou retiré d'une liste. Il n'y a bien sûr aucune protection pour les numéros d'identification lorsque des générations sont insérées ou supprimées.
Le système de numérotation d'Ahnen ou SOSA comporte ce que l'on peut appeler un numéro d'identification principal et un numéro d'identification secondaire. Le numéro d'identification alternatif n'apparaît que lorsqu'une personne apparaît à plus d'un endroit dans une liste. Dans une liste Ahnen typique, il s'agit d'un numéro "identique" qui se trouve généralement à côté du nom d'une personne. Les numéros d'identification alternatifs sont dus à la consanguinité entre les ancêtres en raison des mariages mixtes au sein des familles. Les numéros d'identification primaires d'une 'Ahnenliste' augmentent par la puissance deux, ce qui, pour une liste de 50 générations, donne des centaines de milliards d'identifiants. Il est clair que le système de numérotation d'Ahnen n'a jamais été conçu pour des arbres très grands. D'où l'intérêt du système Agnus.
LE SYSTÈME AGNUS
A l'opposé, le système Agnus n'essaie pas d'être persistant et ne peut donc pas être considéré comme un remplacement direct du système Ahnen. Agnus a été développé par Tim Forsythe2 pour une présentation sur ordinateur où la renumérotation peut être effectuée à la demande, sur le champ. Agnus utilise un identifiant primaire, un identifiant alternatif et un identifiant secondaire supplémentaire. La génération est séparée et, pour les besoins de la présentation, elle est facultative lorsque l'information sur la génération est affichée d'une autre manière.
En outre, l'identifiant primaire est composé d'une lignée familiale et d'une position générationnelle. L'identifiant secondaire est également composé d'une ligne familiale et d'une position générationnelle, mais pour l'identifiant secondaire, la position est toujours 0, et ne doit donc jamais être affichée que de manière facultative. Lorsque l'identifiant primaire dans les deux systèmes suit la ligne ancestrale masculine, l'identifiant secondaire dans Agnus suit la ligne ancestrale féminine. Les identifiants alternatifs indiquent l'identifiant primaire d'un individu dupliqué.
La numérotation d'Agnus est qu'une liste avec des identifiants primaires et secondaires (et des identifiants alternatifs) est bidirectionnelle, c'est-à-dire qu'elle peut être parcourue dans les deux sens, de manière ancestrale et descendante - ce qui représente un avantage par rapport à la numérotation d'Ahnen qui n'est qu'ancestrale (ascendante). Avec Agnus, on peut savoir d'un coup d'oeil qui sont les parents de n'importe quelle personne ainsi que leurs descendants. Vous pouvez parcourir les lignées ancestrales paternelles en utilisant uniquement les identifiants primaires, ou vous pouvez parcourir les lignées maternelles en utilisant les numéros de ligne familiale des identifiants primaires et secondaires. Lorsqu'un identifiant alternatif est trouvé, l'identifiant primaire est remplacé par l'identifiant alternatif - ce comportement est également valable pour les systèmes de numérotation d'Ahnen. Par exemple, si l'identifiant primaire d'une personne est 1.01 et son identifiant secondaire est 2[.00], son père sera trouvé à l'identifiant primaire 1.02 et sa mère à l'identifiant primaire 2.01. Par ailleurs, si l'identifiant primaire de la personne est 1.02, son enfant sera trouvé à l'identifiant primaire 1.01. Si l'identifiant primaire de la personne est 2.01, son enfant sera trouvé à l'identifiant secondaire 2[.00].
En ce qui concerne la présentation, chacun des trois identifiants peut être affiché dans des formats de largeur fixe contenant un identifiant de génération facultatif suivi d'un deux-points facultatif, suivi d'un identifiant de ligne familiale, suivi d'un point et d'une position générationnelle à deux chiffres. Les largeurs fixes optimales peuvent être déterminées au moment de la présentation. Les crochets figurant dans cette syntaxe indiquent uniquement les éléments facultatifs.
Une caractéristique de présentation supplémentaire est nécessaire pour indiquer que la position générationnelle finale de l'identifiant primaire a été atteinte, c'est-à-dire que l'individu n'a pas de père. Pour ce faire, je propose de placer un simple astérisque (*) après l'identifiant, bien que n'importe quel type de terminaison visible puisse suffire. L'avantage de ce terminateur est d'informer l'observateur, lorsqu'il parcourt la liste, que pour passer à la génération suivante, il devra suivre la lignée familiale de l'identifiant secondaire (la mère). Si la lignée maternelle s'est éteinte, l'identifiant secondaire est simplement laissé vide. Le terminateur ne doit pas être utilisé lorsqu'un identifiant alternatif est présent, car il fournit déjà cette indication.
L'identifiant secondaire et l'identifiant alternatif ont une syntaxe similaire, à ceci près qu'ils ne comportent jamais d'astérisque, que la position générationnelle de l'identifiant secondaire est toujours "00" et ne doit donc être affichée qu'à titre facultatif, et que l'identifiant alternatif est généralement accompagné du numéro de génération, bien que cela ne soit pas nécessaire car la liste des générations peut toujours être utilisée efficacement sans ce numéro, mais peut nécessiter davantage de recherches car les numéros de famille de l'identifiant alternatif se trouvent parfois dans des générations non adjacentes. Lorsque les numéros de génération sont présents dans les identifiants alternatifs, ils peuvent également fournir une indication sur les sauts de génération, ce qui peut aider les téléspectateurs à localiser les erreurs dans leurs lignées.
Alors que dans le système de numérotation de l'Ahnen, les ancêtres sont associés par couples, les identifiants primaires de l'Agnus sont triés par le numéro de la ligne familiale au sein de chaque génération. Il est ainsi beaucoup plus facile de retracer visuellement les lignées familiales entre les générations. Chaque génération dans la liste des générations résultante montrera alors tous les ancêtres masculins avant de montrer tous les ancêtres féminins. De même, lorsque les identifiants secondaires sont attribués comme décrit ci-dessous, la présentation serait simplifiée s'ils suivaient cet ordre de tri, mais cela pourrait s'avérer trop complexe et n'est donc pas nécessaire.
L'algorithme est simple. L'identifiant primaire de la personne racine lorsque son père est également présent dans la liste sera toujours 1.01, c'est-à-dire la lignée familiale 1, position 1. L'identifiant secondaire de la même personne lorsque sa mère est présente dans la liste est 2[.00], représentant la famille 2. L'identifiant primaire du père de cette personne est 1.02, indiquant la deuxième position générationnelle, et sa mère sera 2.01, indiquant la première position générationnelle. À l'exception de l'ancêtre racine, toutes les lignées commencent par des femmes, mais les positions générationnelles suivent toujours la lignée masculine. Le meilleur des deux mondes, n'est-ce pas ? De nouvelles lignées familiales sont créées pour chaque femme de la liste dans l'ordre numérique (sauf si elles sont triées comme décrit ci-dessus). Voilà en quelques mots ce qu'il en est.
EXEMPLE
La liste suivante comprend les 4 premières générations d'ancêtres d'Henri Plantagenet III, roi d'Angleterre. Les générations sont triées par lignées familiales, les identifiants secondaires ont été attribués par ordre numérique (et non par ordre de tri).
:Génération 1 ::[1.01 2] Henry Plantagenet, III, Roi d'Angleterre
:Génération 2 ::[1.02 3] Jean Plantagenet, I, Roi d'Angleterre ::[2.01 4] Isabelle d'Angouleme, Contesse d'Angoulème
:Génération 3 ::[1.03 5] Henri Plantagenet, II, Roi d'Angleterre ::[2.02 7] Aymer de Valence, Conte d'Angoulème ::[3.01 6] Eliénore, Duchesse d'Aquitaine et Reine de France ::[4.01 8] Alice de Courtenay
:Génération 4 ::[1.04 9] Geoffrey Plantagenet, V, Duc de Normandie ::[2.03 13] William, VI, Conte d'Angoulème ::[3.02 11] William, X, Duc d'Aquitaine ::[4.02 15] Pierre de Courtenay, I, Conte de Courtenay et de Montargis ::[5.01 10] Princesse Matilda, Empératrice d'Allemagne ::[6.01 12] Eliénore de Chastellerault ::[7.01 14] Marguerite de Turenne ::[8.01 16] Elizabeth de Courtenay
Comme on peut le constater sur cette liste, les ancêtres masculins de la personne racine suivent la ligne familiale 1, c'est-à-dire 1.01 -> 1.02 -> 1.03 -> 1.04. Sa lignée maternelle : (2) -> 2.01 -> (4) -> 4.01 -> (8) -> 8.01. Comme les numéros de famille sont distribués dans l'ordre, il ne s'agit pas d'un doublement ou d'un décalage de bits, de sorte que la lignée maternelle peut également inclure des familles impaires. De la même manière, la lignée maternelle peut être remontée à 8,01 -> (8) -> 4,01 -> (4) -> 2,01 -> (2) - > 1,01. Pour les besoins de la présentation, c'est un grand avantage. Bien qu'il soit possible de parcourir manuellement une liste de cette manière, il est également possible d'automatiser ces parcours de différentes manières, ce qui rend Agnus parfaitement adapté à la présentation informatique des listes de génération.
NOTES ET RÉFÉRENCES
1.Numérotation de Sosa-Stradonitz. https://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9rotation_de_Sosa-Stradonitz
2. Tim Forshyte, The G-LIST The GEDCOM Generation List - fonctionalité maintenant inclus dans GIGATREES pour numéroter les listes d'ancêtres d'où est tiré le présent texte [https://gigatrees.com].
R: Genealogy Numbering Systems : https://www.familysearch.org/en/wiki/Genealogy_Numbering_Systems_(National_Institute)
J'ai ajouté une photo et un texte en rapport à cette route historique «Selon Barry Rodrigue (1994) cette "route du Canada" était celle de la migration des Canadiens français vers le Maine avant la guerre de Sécession. La route du Canada était le dérivé terrestre moderne d'un système de voies navigables et de portages reliant la rivière Chaudière au Québec à la rivière Kennebec dans le Maine et a servi de principal corridor de transport entre le Canada et le Maine jusqu'à la construction du chemin de fer du Grand Tronc en 1853.»
On peut voir la photo et le texte complet à ce [LIEN] dans l'Album Photos Genepoulin.
[Le Nouveau Monde oublié - La naissance métissée des premiers Canadiens] Dans la vallée du Saint-Laurent, les immigrants français débarqués durant la deuxième moitié du 17e siècle ne furent pas les seuls nouveaux arrivants, alors qu’un nombre important d’Autochtones décidèrent également d’y élire domicile. Fuyant pour la plupart les guerres, les famines et les épidémies, ils s’étaient relocalisés sur un territoire qu’ils considéraient aussi comme le leur.
Ces mouvements débutèrent en 1650 quand quelque 500 Wendats trouvèrent refuge dans la région de Québec. Dès 1667, d’autres migrations s’effectuèrent d’Iroquoisie pour s’établir près de Montréal, alors que des communautés algonquines et népissingues prirent également forme autour du lac des Deux-Montagnes. Vers la fin du siècle, des Abénakis se fixèrent sur la rive sud de Trois-Rivières, tandis qu’au moins plusieurs décennies auparavant, un village algonquin avait été fondé à Pointe-du-Lac.
Tel que rapporté par l’éminent historien Gilles Havard, à la fin du régime français, les Autochtones domiciliés étaient plus de 4 000 dans la vallée laurentienne à participer activement aux échanges économiques avec les Canadiens en tant que clients et fournisseurs.
Dans ce carrefour culturel franco-autochtone, les interactions se vivaient quotidiennement aux marchés publics, dans les postes de traite, lors de sorties de chasse et de pêche, à l’occasion de voyages de traite ou chemin faisant, en se visitant mutuellement dans les villages et les chaumières.
Au 18e siècle, le botaniste suédois Pehr Kalm observa d’ailleurs que les Iroquois de Kahnawake apportaient leurs courges au marché de Montréal « tous les jeudis soir, pour leurs clients habituels ». Toujours dans la région montréalaise, des familles canadiennes et iroquoises confiaient leurs enfants aux mêmes écoles et l’on se côtoyait les dimanches à l’église pour participer aux mêmes services religieux.
Malgré une présence permanente du clergé, ces communautés s’administraient elles-mêmes sans renoncer à leur langue d’origine et à leur culture. Constituant une force militaire redoutable pour contrer les incursions ennemies ou pour lancer des expéditions dans l’arrière-pays, leurs guerriers furent indispensables à la défense de la colonie aux côtés de leurs frères d’armes, miliciens et combattants canadiens.
La puissante alliance politique et militaire que formaient les communautés de Kahnawake, Kanesatake et Akwesasne (Iroquois), Odanak et Wôlinak (Abénakis), Pointe-du-Lac (Algonquins) ainsi que Wendake (Wendats) sera connue, sous le régime anglais, à titre de la Fédération des Sept Feux.
[Yann Gourves] Très juste, sauf pour la partie "territoire qu'ils considéraient le leur". S'ils étaient domiciliés sur ce territoire par les Français, c'est parce que ces réfugiés se réfugiaient chez les Français, un territoire français.
Excuser les répétitions et les pléonasmes mais vous ne semblez pas comprendre la logique autochtone et les ententes prises.
Être en territoire connu * comme * chez soi, parce qu'on y a tant chassé ou navigué dans le passé, ne veut pas dire que ce territoire vous appartient ou que ce territoire est reconnu par les autres comme vôtres.
Il y avait d'autres nations autochtones mais elles étaient essentiellement nomades et ne désiraient pas s'établir avec les français la plupart du temps. Ce sont ces nations qui étaient "chez elles" et ont donné ce territoire aux français en 1604-08.
Ces nomades avaient une alliance appelait coalition algonquiane et la coalition avait un intérêt économique et militaire de voir leur allié français s'établir dans la vallée du St-Laurent dans une Grande Alliance.
Quand d'autres nations ont voulu s'établir avec les français, il y a eu une entente de défense militaire des colonies françaises pour domicilier ces nations réfugiés en 1650-70. Un demi siècle plus tard donc. L'entente de Domiciliation des 7 feux est une entente d'établissement agricole et militaire aux entrées des colonies urbaines françaises, en partenariat avec des missions religieuses (catholiques) qui avaient la responsabilité administrative des seigneuries confiées à ces nations réfugiées. Les colonies françaises à l'époque de la Grande Alliance se résumaient au Québec actuel puisque c'était l'entente d'établissement initiale pour faire venir les français...
C'est uniquement dans ce cadre de défense des français, militaire, agricole, spirituelle, et politique, que les autres nations nomades alliés aux français depuis un demi-siècle ont accepté l'arrangement. Comme il n'y avait PAS de territoire de chasse ou autre, la guerre qui continuait autour forcera une autre entente de paix cette fois-ci, un autre demi siècle plus tard. La Grande Paix de Montréal de 1701. Ce sont les français qui serviront d'arbitre entre les nations mais pour tout le continent cette fois-ci (du moins, l'entente était à vocation continentale même si seulement 39 nations l'ont signé initialement). C'est cette entente qui inclus la gestion et l'usage en commun des territoires de chasse des nations autochtones, domiciliés inclus.
Encore une fois, le territoire des français sous régime seigneurial sera exclu.
Pour les établissements français chez les autochtones du continent, ce n'est pas de l'extra-territorialité puisqu'il y a co-gestion. On parle à partir de cette époque d'un condominium politique et économique en Amérique entre les français et les autochtones.
C'est ce condominium que les anglais attaqueront un demi-siècle plus tard.
[Le Nouveau Monde oublié - La naissance métissée des premiers Canadiens] Yann Gourves. La notion européenne de propriété territoriale n'existait pas dans les société autochtones. Cette relocalisation des Autochtones domiciliés s'est faite dans un esprit de co-territorialité et co-voisinage avec les Français, où leur "droit" de s'installer dans ces lieux n'était pas quémandé afin d'obtenir une permission officielle qui leur serait accordée par la couronne française, mais relevait d'un arrangement qui profitait économiquement et militairement aux deux camps. Pour le reste, je crois que vos propos débordent du sujet de la présente publication.
[Le Nouveau Monde oublié - La naissance métissée des premiers Canadiens] Yann Gourves. Précédant la Grande Paix de Montréal, cette "entente" de domiciliation dont vous parlez s'est faite au fur et à mesure que de nouveaux mouvements migratoires se sont opérés sur la base d'une convergence d'intérêts des deux camps. Les autorités coloniales ont favorisé l’implantation de ces populations à proximité de la zone coloniale notamment pour resserrer l’alliance commerciale et pour des mobiles stratégiques militaires.
Bien que désignés comme des sujets du roi de France dans les correspondances des autorités coloniales, ces guerriers domiciliés ne contribuaient pas à la défense de la Nouvelle-France sous le signe de l’obéissance à un souverain. Tels des alliés égaux, ils exigeaient d’être compensés pour les efforts investis avant ou pendant une offensive majeure.
Les administrateurs savaient qu’aussi longtemps que la colonie ne disposerait pas de plus amples effectifs et de l’expertise nécessaires à sa défense, l’alliance avec les Autochtones domiciliés demeurait indispensable à la survie de la colonie. En 1757, dans un mémoire adressé à la cour de France, l’officier Antoine de Bougainville reconnaissait que c’était l’appui des Premières Nations qui avait permis jusque-là aux Français de demeurer au Canada : « nous ne nous soutenons que par la faveur des Sauvages; c’est le contrepoids qui fait pencher la balance de notre côté. »
[Yann Gourves] C'est une "propriété" collective d'usage. Cela existait en Europe aussi et cela a inspiré le communisme de Marx...
La propriété au sens autochtone est partagée avec la nature et ses dieux. Au sens européen, partagé avec Dieu et ses représentants. Spirituellement, cela se rejoint et c'est un élément qui rendait plus facile la collaboration entre féodaux français et autochtones, qu'entre autochtones et entreprises capitalistes anglaises.
Où trouvez-vous l'esprit de co-territorialité et co-voisinage dans l'entente de Domiciliation? On est en guerre, et ces termes sont ceux de la Grande Paix. Confondez vous encore les 2? Peut-être que si vous vous en teniez à la guerre du castor de 1650-1700, on aurait moins de la misère à vous suivre dans votre vagabondage des demi-siècle précédent ou suivant?
L'entente des domiciliés a été validé par la Couronne française avec l'obtention des seigneuries dans le cadre spécifique que j'ai décris. Les mésententes qui ont suivis sur ces serigneuries ont généré des pétitions adréssées par les domiciliés au Roi de France. Que vous faut-il de plus?
Les faits d'armes ou de désistement des domiciliés ont aussi été mentionné par les autorités françaises d'Amérique au Roi de France.
A moins que vous croyez que tout le monde téléphone au roi pour un oui ou pour non, je vous pas où vous allez dans ces inexactitudes historiques.
Les domiciliés ont fait des ententes de nation à nation et le roi en a décidé ainsi. Voir la correspondance jésuite en ce sens pour autoriser la première Domiciliation.
Vous confondez avec la relocalisation d'autochtones alliés en tant que groupe mais pas en tant que nation.
La correspondance au sujet des Hurons est fort éclairante là-dessus puisque la confédération des 4 ou 5 nations huronne était alliée des français (Attignawantan, les Attignaenongnehac, les Arendaronon, les Tahontaenrat et les Ataronchronons). Suite au genocide, un quart des Hurons rescapés se sont réfugiés au Québec SANS STATUT et SANS ENTENTE, à la recherche de la protection des français sur place, ce qui est difficile à obtenir sans approbation royale...
Après des relocalisations à la pièce suite à des massacres successifs parce qu'ils n'avaient PAS d'entente (encore une fois, excusez des répétitions mais vous comprenez la logique autochtone lentement) ils ont réussi à négocier une entente en tant que domicilié d'une nouvelle nation de rescapés, les Hurons Wendat, en 1668-73 (5 années et 5 établissements plus tard!) à l'Ancienne-Lorette puis à la Nouvelle-Lorerre.
La relocalisation EN TANT DE DOMICILIÉ officiellement sanctionné par le Roi à permis l'établissement définitive au fort de Village-Lorette en 1697 (Wendake). Les Hurons y étaient majoritaires mais y avait beaucoup d'autres membres d'autres nations aussi.
[Mario Poulin] Yann Gourves Merci, je garde votre texte qui complète celui de la publication. Toutefois , je pose un bémol : Les Abénaquis pouvaient prétendre au sud du Québec, des Cantons de l'Est au fleuve St-Jean à l'Est et n'avait pas besoin d'entente avec d'autres nations pour y chasser et y vivre.
[Yann Gourves] Mario Poulin oui, c'est une exception du point de vue "européen" ou québécois. C'est bien pour cela que les Algonquins ont demandé à Champlain d'installer un poste de traite fortifié au Nord du St-Laurent, côté Algonquin, pour renforcer cette nation...
Du point de vue autochtone, les Abénakis demandent l'aide des Français dans le cadre de la confédération Wabanaki, la confédération Algonquiene du Sud (qui ne sera pas grande, n'ayant pas le temps de négocier avec toutes les nations avant qu'elles ne soient génocidées...) En retour, les français les protègent pour éviter le génocide des insoumis (la nation ouest aka abénaki). La conféderation se divise alors.
Les établissements étant français, les Abénakis domiciliés à Odanak (mission St-Francois) sont traités différement par les autres Autochtones, notamment parce qu'ils sont un melting pot de réfugiés de différentes nations provenant du Sud des Appalaches.
Un peu à l'époque comme les français des 2 bords de l'Atlantique. Aujourd'hui, ce serait les Québécois avec les cajuns de Louisiane.
Maintenant, les bémols.
A l'époque, et contrairement à ce que tu dis, les Abénakis ont perdu le controle de la rive droite du Richelieu (Est). La confédération des 5 nations iroquoises a génocidé les Adirondacks et les Mohicans avec les Hollandais et maintenant ils continuent vers l'Est avec les Anglais. Les réfugiés Abénakis du Sud des Appalaches iront se domiciliés à Trois-Rivières en 1680 environ. Il faudra attendre la Grande Paix pour que les Abénakis puisse revenir à Odanak et y construire l'église en 1700 et le fort en 1704.
Un territoire "traditionnel" n'est pas un territoire éternel.
Une confédération de nations, nations elles-mêmes regroupement de tribus etc. ne veut pas dire que l'on partage un territoire comme un seul pays.
La domiciliation se fait avec des "nouvelles" nations (des reconfigurations de nation) pas avec les nations avec qui les français ont déjà des ententes (voir ma réponse sur le.cas tragique des Hurons). 1e bémol donc, territoire traditionnel Abénakis en 1600, établissement français en 1680-1700. 2e bémol, le cas des Abénakis n'est pas unique.
Le territoire traditionnel des Algonquins comprenait Montréal et Trois-Rivières mais les Algonquins qui ont fini domiciliés là n'appartenaient plus aux nations algonquines avec qui les français avaient des ententes.
Ces autochtones aussi ont joint des établissements français (du point de vue Autochtones, établissement Autochtones du point de vue français) établis dans leur territoire traditionnel depuis 1600...
Ces Algonquins aussi étaient des réfugiés et ils se sont mélangés à Montréal (avec des Hurons puis des Agniers) et à Trois-Rivières (avec des Abénakis).du temps de la guerre 1650-1700. Pire, d'autres Algonquins étaient avec les français à Montréal et Trois-Rivières mais en tant que nations libres et indépendantes (ou une partie de) avant la guerre!!!
Mieux, il y aurait eu un fort Algonquin vers 1630 à Trois-Rivières avant que Laviolette ne construise le sien en 1634 sur commande de Champlain, et les Algonquins n'en n'ont rien dit à Champlain! Comme quoi, rien n'est simple et il vaut mieux rester fluide! [voir avec carte: https://www.journalexpress.ca/2021/10/10/larrivee-des-abenakis-a-la-riviere-saint-francois/ ]
[François Martel] On ne sait toujours pas d'où venaient les Nations iroquoises mais plusieurs ethnologues présument que ces agriculteurs sédentaires venaient d'Amérique centrale (Mayas) puisqu'ils cultivaient le maïs, la courge et le haricot, trois plantes d'Amérique du Sud qui ne se reproduisent pas ici de façon autonome.
[Le Nouveau Monde oublié - La naissance métissée des premiers Canadiens] François Martel Plusieurs hypothèses courent toujours sur les origines des peuples Iroquoïens et incidemment, des Iroquois. Pour creuser davantage le sujet, je vous invite à vous intéresser aux travaux d'Éric Miguel sur le sujet. [voir: https://secondaryhistory.learnquebec.ca/Origins-1608/mohawk-stlawrence ].
[Yann Gourves] François Martel on ne sait pas tout mais on en déduit qu'elles venaient du Sud pas du Nord. Par contre, ils n'étaient pas exactement agriculteurs sédentaires et ils ne sont pas venus avec des graines du Mexique.
Il n'y a pas de villes aussi au Nord d'ailleurs parce que cela reste des villages semi-nomades qui bougent à chaque 5 à 10 ans... Les sédentaires agriculteurs sont autour des villes les plus nordique dans l'Ohio et l'Illinois. Les semi-sedentaires plus au Nord, comme nos Iroquoïens...
Les graines justement sont dans le sol actuellement, et on peut étudier leur hybridation progressive pour une semence toujours plus résistante au climat toujours plus nordique à travers les siècles. Le mais nordique que l'on connaît au Québec arrive vers l'an mil, lors du pic du réchauffement climatique du moyen-âge, à partir du sud-ouest.
L'agriculture commerciale la plus nordique au 17e s. est celle des Kichesipirinis au Île aux allumettes justement si bien nommé (haut-lieu de commerce et pas juste des graines agricoles!). Il y avait par contre de la permaculture forestière de subsistance partout chez les Algonquiens, plus ou moins en abondance selon les rigueurs du climat.
Les européens profiteront de ce même pic climatique pour s'établir au nord-ouest. Le continent américain subit cette double influence, l'européenne ne dépassant pas Québec vraisemblablement.
Ce qui est intéressant est le petit âge glaciaire qui survient après.
Non seulement les civilisations agro-urbaines du Sud-ouest (Mississipi) et Nord-ouest (Groenland) s'écroulent en 1200 - 1300, mais ceux qui sont entre les 2, les Iroquoïens, s'unissent autour de 9 ou 10 confédérations pour résister au changement climatique en partageant les ressources.
Ceux qui seront POLITIQUEMENT les plus sophistiqués et les plus forts seront la confédération des 5 nations Haudenosaunee avec leur célèbre constitution. Mais cela n'a rien à voir avec les graines ou leur langue et culture, mais avec le climat et leur localisation géographique plus isolée à cette époque pré-génocidaire (1300-1500).
[Suzanne Ouellette-Noël] J’ai appris que les iroquois d’’oka avaient été amenés là par les Sulpiciens pour ne pas être exterminer par les américains?
[Le Nouveau Monde oublié - La naissance métissée des premiers Canadiens] Suzanne Ouellette-Noël Ces migrations résultaient d’une détérioration des conditions économiques en Iroquoisie et du travail d’évangélisation des jésuites dans leurs missions. Cette période précède de plus d'un siècle l'avènement de la République américaine.
[Mario Poulin] Suzanne Ouellette-Noël Vous parlez des convertis au catholicisme, c'était parce qu'ils étaient en conflits avec leurs frères non-convertis, ils sont venus vivre près des Français fin XVIIème. À la guerre d'indépendance américaine, les Iroquois se sont divisés en deux parties, une pour les colons américains et l'autre pour les britanniques, à la fin de la guerre les pro-britanniques ont rejoins les premiers et les pro-américains sont restés de l'autre côté de la frontière.
[Yann Gourves] Suzanne Ouellette-Noël oui, vous avez raisons. Mais il y a un délai dans l'accueil. Les deux réponses précédentes concernent surtout Kanhawake, Akwesasne et Oswegatchie, pas Oka. Le célèbre massacre a eu lieu en 1779. Il faut suite aux exactions de l'expédition militaire de Butler accompagnée par les Agniers/Mohawks métissés de Brant, sur les colons de la Frontière à New-York. La moitié des Haudenosaunee/Iroquois de la Confédération des 5 nations y perdra la vie, l'autre moitié se réfugia à l'Ouest, au fort Niagara et à Oswegatchie.
Notons que la frontière a bougé dix ans auparavant en 1768 quand les Agniers/Mohawks ont cédé la plupart de leurs terres tradionelles aux colons, dans le centre-est de l'État de New-York, afin de permettre le contrôle du Québec sur son hinterland économique vers l'Ouest, Iroquoisie de l'Ouest incluse (depuis la bataille gagnée là par les Français et les Haudenosaunee/ Iroquois Domiciliés en 1754).
Les Haudenosaunee/Iroquois de la Confédération ont essayé de sauvegarder les 3/4 Ouest de l'Iroquoisie en abandonnant le quart oriental et en renforçant les liens traditionnels avec Québec durant la guerre de Pontiac de 1763-66 où ils sont restés neutres, lâchement égoïstes. Cela leur a pété à la figure 10 ans plus tard de façon cataclysmique...
Quand la guerre d'indépendance américaine éclate en 1775, les Iroquois/Haudenosaunee sont pris entre 2 feux, anglo-indépendantiste d'un bord, anglo-royaliste de l'autre bord.
Ils veulent rejoindre le dernier tiers de la population, les neutres qui sont menés notamment par les Québécois, mais ils sont trop dépendant du mode de vie occidental à cette époque ET ils n'ont pas défendu un État autochtone autonome et économiquement viable quelques années auparavant, ce qui leur aurait permis de maintenir leur indépendance politico-militaire...
C'est un immense désastre pour les Haudenosaunee/Iroquois de la Confédération des 5 Nations qui perdent la plupart de leurs terres en une génération!
La guerre civile de la Confédération Haudenosaunee/Iroquoise débute en 1777 quand les Agniers/Mohawks de Brant commencent des exactions sur les autres Haudenosaunee/Iroquois qui ne supportent pas les anglo-royalistes. Les anglo-royalistes gagnent du terrain à New-York qui doit être évacué, forçant la main de la France qui intervient aux côtés des insurgés anglo-indépendantistes.
Au final, la nation Agnier/Mohawk est la plus affectée par la guerre civile puisqu'elle est associée le plus à l'Angleterre et a tout perdue. Elle fait appel au gouverneur du Québec Haldimand qui leur donne une terre en Ontario en 1784 (Bradford) après que la France ait forcée l'année précédente l'Angleterre a céder les E-U. aux indépendantistes et quelques îles à la France.
Mais il n'y a rien là. Tout est à construire. Les réfugiés s'établissent autant dans les nouveaux territoires que dans les villages Domiciliés de la vallée du St-Laurent.
Pendant ce temps, la guerre se prolongue avec les autochtones autonomistes des Grands-Lacs (1785-95). Comme une génération précédente avec Pontiac, les colons indépendantistes empiètent toujours plus sur leurs terres tradionelles toujours plus profondément dans l'Ouest.
Les Haudenosaunee/Iroquois de la Confédération des 5 Nations tentent de céder cette fois-ci leurs territoires de chasse du Sud où se déroulent la guerre mais ces abandons successifs se retournent contre-eux, désagrégeant l'Iroquoisie même qui sera vendue en petit morceaux, forçant les réfugiés Haudenosaunee/Iroquois qui étaient revenus en Iroquoisie à quitter pour de bons.
Une série de traités de vente à partir de 1794 verra l'Iroquoisie disparaître en 20 ans.
Les guerres napoléoniennes verront les Agniers/Iroquois combattrent une dernière fois au côté des militaires canadiens et britannique à la défense du Québec et du Canada lors de l'invasion états-uniene de 1812-14.
L'Angleterre victorieuse accepte que d'autres Agniers/Mohawks migrent au Canada alors que la zone frontalière Canada - EU se durcit.
Au final, la perte définitive des grandes terres traditionnelles Agniers/Mohawks au Sud des Adirondacks est compensée par de petites terres au Nord des Adirondacks, côté canadien, en Ontario et dans les Laurentides.
A Oka, c'est la Mission de la Montagne des Sulpiciens qui acceuille les Autochtones là depuis que le Roi de France leur a accordé une seigneurie là en 1717 pour les domiciliés de ce feu là. Tout commence à Ville Marie pour ces curés qui établissent une mission agricole sur le flanc du Mont-Royal (fortifiée durant la guerre 1650-1700) pour les domiciliés algonquins (mais aussi Hurons, Agniers/Mohawks et autres) devenant un des 7 feux les plus sécuritaires.
La Grande Paix rendant les rives plus sécuritaires, la mission déménage à Sault-aux-Recolets dans le nord de l'île de Montréal (à Ahuntsic, nom d'un célèbre autochtone chrétien). Moins de 10 ans plus tard, la mission de la montagne ferme en 1705 et seul le nom subsiste.
A partir de 1721, la communauté entame son 4e grand déménagement sur 5 vers Oka, une autre montagne justement. Il y avait des établissements algonquins là puisque c'est le mitan du lac pour traverser. Les Hurons ayant leur propre feu à Québec, ce sont surtout des Algonquins et des Agniers/Mohawks qui déménagent là.
Comme il semblerait que la seigneurie n'était pas exclusivement pour les autochtones contrairement aux autres seigneuries des autres domiciliés, 2 villages se développent côte à côte, Oka et Kanesatake.
Beaucoup de réfugiés Agniers/Mohawks et assimilés s'installent donc bien à Oka/Kanesatake qui devient majoritairement iroquoise quand les E-U forcent la fermeture de l'Oswegatchie vers les années 1820. Les derniers réfugiés Haudenosaunee domiciliés là vont vers les 2 autres feux du Haut St-Laurent, et vers Oka.
À partir des années 1840-50, les Algonquins quittent Oka qui devient presqu'exclusivement Agnier/Mohawk.
Les problèmes historiques de la seigneurie autochtone non-autochtone étant insoluble, le gouvernement donne une terre aux Mohawks d'Oka en Ontario, à Whaba, au Nord de Toronto en 1860-80 mais seul un tiers du village y déménagera...
Comme les Agniers/Mohawks sont une nouvelle communauté majoritairement là depuis 2 siècles seulement, leur processus d'établissement est toujours en négociation.
Aujourd'hui, il y a 2 fois plus d'Haudenausse/Iroquois aux EU qu'au Canada.
[voir: https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_Sullivan ]
NOTE : PLANS PRÉLIMINAIRES [IMPORTANT: NE PAS DIFFUSER]
Les plans de mise en valeur et perspectives extérieures de la Sellerie se trouvent à ces liens:
*http://genepoulin.net/public/Perspectives_2022-01-28.pdf *http://genepoulin.net/public/Plans_2022-01-28.pdf *http://genepoulin.net/public/Plans_progression_2022-05-11.pdf
2023-03-05
PAB : Portail des archives de la Beauce
Entité nouvellement créé (mars 2023)
Je cite ci-après le texte d'introduction du PAB - Portail des Archives de la Beauce en ligne à cette adresse: [ https://www.archivesbeauce.ca ]
« Ce portail répertorie les descriptions archivistiques des fonds et collections conservés dans diverses institutions de la Beauce. Vous pouvez parcourir les lettres, photos, documents, procès-verbaux et cartes d'organismes, d'entreprises et d'individus qui ont contribué à forger la Beauce que nous connaissons aujourd'hui. »
« Nous vous invitons à consulter les pages suivantes pour vous familiariser avec l'utilisation du PAB :
*À propos du Portail des archives de la Beauce *Les conditions d'utilisations du catalogue (reproduction, droits d'auteurs, tarification) *Nos conseils de recherche »
Texte paru dans En Beauce le 3 mars 2023
Par Léa Arnaud, Journaliste de l’Initiative de journalisme local
La Société du patrimoine des Beaucerons (SPB), en collaboration avec le Musée Marius-Barbeau et la Société historique Sartigan, a lancé hier soir le Portail des archives de la Beauce (le PAB).
Ce nouvel outil numérique de recherche de fonds d’archives rend accessibles à la communauté, à la même adresse, les documents d’archives conservés chez divers organismes beaucerons et témoignant de l'histoire de l'ensemble des municipalités de la Beauce d'appartenance. Cela représente actuellement 2 648 documents divers déjà accessibles. Ce n'est qu'un premier transfert, d'autres suivront.
« Depuis le début du projet du Patrimoine beauceron 2.0, la SPB a numérisé 17 684 photographies, cartes ou autres documents tirés de sa archives et a complété la description de plusieurs milliers de ses documents. Cependant, pour l'heure, la SPB a procédé à la migration de 2 286 fiches, auxquels s'ajouteront très bientôt 202 autres, issues du fonds Pozer », a fait savoir Paul André Bernard, président de la Société du patrimoine des Beaucerons, lors de la conférence de presse donnée pour l'occasion au Musée Marius Barbeau.
Pour sa part, la Société historique Sartigan a versé 317 fiches descriptives de ses archives. Le Musée Marius Barbeau, quant à lui, a ajouté 45 fiches, accompagnées de photographies, de ses collections.
L’initiative du PAB permettra donc aux visiteurs de découvrir et d’explorer à distance les descriptions des fonds et collections des institutions partenaires de même que de consulter des copies numériques de certains documents. Les internautes devront toutefois contacter les organismes détenant les fonds d’archives pour avoir accès aux documents en question ou à des copies de bonne qualité.
Par ailleurs, cette base de données est également bénéfique pour les institutions associées qui auront désormais accès à un logiciel de gestion de collections archivistiques en plus de bénéficier d’une visibilité dans la plateforme, tout en conservant un contrôle total sur le contenu qu’elles décident d’y intégrer. Toute organisation à caractère historique intéressée à se joindre au projet est d’ailleurs encouragée à le faire.
Le PAB, réalisé grâce à un soutien de 302 450 $ provenant du Fonds d’appui au rayonnement des régions octroyé par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation en 2019 à la Société du patrimoine des Beaucerons, marque ainsi un tournant dans le domaine de la gestion et de la diffusion des archives beauceronnes.
« Nous sommes fiers que le projet Patrimoine beauceron 2.0 laisse un héritage concret assurant une meilleure accessibilité des archives de la région. C’est toute la communauté qui pourra bénéficier de ce nouvel outil pour explorer l’histoire de la Beauce! », a mentionné Luc Provençal, député de Beauce-Nord.
Le Portail des archives de la Beauce se trouve à l’adresse https://www.archivesbeauce.ca/. Pour aider la communauté à y effectuer des recherches, quelques tutoriels et conseils sont à la disposition des internautes. Professeurs, étudiants ou passionnés d’histoire pourront ainsi connaître et consulter différents fonds d’archives et en apprendre davantage sur le patrimoine beauceron.