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1906 Course Glidden

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PREMIER RALLYE AUTOMOBILE À TRAVERSER LA BEAUCE EN JUILLET 1906

Le premier rallye automobile à traverser la Beauce est connu sous le nom de COURSE GLIDDEN. Il est composé de 325 personnes qui sont réparties sur 72 voitures. Ce sont pour la plupart de riches Américains. Parmi les touristes qui prennent part au concours Gildden on compte 38 dames.

Parmi les concurrents se trouve un seul Français qui prend part au concours Glidden, c’est M. Georges Dupuy. Il est correspondant officiel en Amérique de « l’Auto » journal sportif français et représentant de « l’Automobile Club » de France. Il agit comme juge.L’avant-garde précède les concurrents de 48 heures et veille à tout arranger pour l’arrivée des concurrents. Elle se compose de 2 femmes et 5 hommes. Ces personnes ont pour mission de tracer le chemin à suivre et de placer le long de la route des indicateurs, mettant en garde les citoyens, afin qu’ils laissent le chemin libre au moment du passage des autos. Ils installent des placards portant une flèche en plus des lettres A.A.A. Ils ont aussi le long du trajet, jeté des rubans de papier qui servent aussi à désigner le chemin à parcourir..

Parmi les automobilistes américains, on compte 18 représentants de journaux.

LA COURSE GLIDDEN

Qu’est-ce que cette course Glidden ? Et en quoi consiste-t-elle? Ce n’est pas une course de vitesse. C’est plutôt une épreuve d’endurance dans le but de faire ressortir la perfection du mécanisme des différents types de véhicules en usage, pendant un long et dur voyage sur des routes diverses. L’horaire de la course est strictement observé et une pénalité sévère est imposée à ceux qui se permettent des excès de vitesse comme aux retardataires. Le premier tour de l’Association eut lieu en 1904, alors que le point d’arrivée était Saint-Louis, où avait lieu cette année-là la grande exposition commémorative de l’achat de la Louisiane. Les chauffeurs partirent à diverses dates de Boston, New-York et Baltimore. Les inscriptions étaient au nombre de 108. Le tour de 1905 fut le premier pour le trophée offert par Charles J. Glidden. Le départ se fit de New York. La promenade dura huit jours. Il y eut 42 inscriptions et 86 participants.

CONDITIONS DU CONCOURS

La course commence à Buffalo le 12 juillet pour se terminer à Bretton Woods dans les montagnes Blanches le 27 juillet. Certains prennent le départ de Chicago et de New-York. Les automobilistes sont tenus de ne pas dépasser la vitesse permise par les différentes municipalités qu’ils traversent. Diverses stations sont installées tous les 25 milles, environ, et toute voiture qui passe à la station après le temps fixé perd un point par minute, tandis que toute voiture qui passe avant l’heure perd deux points par minute. Celui des concurrents qui perd le moins de points reçoit le trophée Glidden. Ce trophée est une magnifique sphère en argent sur-montée d’une petite automobile. La sphère à deux pieds et demi de hauteur, elle a une valeur de 2 500 $. Pour les personnes qui ne concourent pas pour le trophée Glidden, un autre prix, sous la forme d’un bronze, est offert pas M. Paul Deming, de Détroit, Michigan, président du comité des touristes. Le prix Deming est accordé à celui qui au cours du voyage, s’est le mieux acquitté des réparations de sa machine, Acommodations dans les garages, et aura montré l’allure la plus régulière au ours du voyage. Un troisième trophée est offert par l’American Automobile Association, organisatrice de cette course, au club automobiliste qui fournira le plus grand nombre de coureurs relativement à la quantité de ses membres.

À QUOI RESSEMBLENT LES PARTICIPANTS DE L’ÉPOQUE

Cette colonne d’automobiles qui sillonnent le chemin de Trois-Rivières à Québec, prend la forme de monstres énormes et massifs, dont le corps sombre s’encadre dans la clarté des cuivres et qui s’avancent à une allure rapide, poussant de temps à autre des cris stridents, roulent dans des tourbillons de poussière. À peine pourrez-vous distinguer sur ces formidables engins, dont l’haleine empestée, laissent traîner des relents de pétrole, d’étranges figures, au masque impénétrable, coiffées de cuir bouilli, et dont toute la vie semble concentrée derrière les verres gigantesques de leurs masques. Ils se cramponnent courbés, sur d’énormes roues et passent indifférents n’ayant de regard et d’intérêt que pour la route en avant d’eux. Ce sont des automobiles et des automobilistes. C’est le progrès qui passe.

ÉTAPE DE QUÉBEC

Sur les 72 machines qui arrivent à Québec le 21 juillet 1906, il y en a 52 qui prennent part au concours, les autres font le voyage par plaisir. D’après le rapport officiel, il n’y a que 19 autos qui n’ont pas perdu un seul point depuis le départ : les autres ont été forcées de subir diverses réparations en route, telles que renouvellement de pneus, de roues entières, de ressorts, etc. Un grand nombre de voitures a subi des pannes de plusieurs heures, forcées ensuite de faire du 40 à l’heure pour rattraper le temps perdu. Mais toutes sont en fin de compte parvenues au lieu de rendez-vous aux heures réglementaires. Les 73 voitures sont de 23 marques de fabrique différentes, toutes américaines, sauf trois, dont l’une anglaise et les deux de conception française soit, une Daracq et une Clément Bayard. Il y en a des rouges, des noires, des blanches, des bleues, des grosses, des petites, des belles et des laides; toutes recouvertes d’une respectable couche de poussière, qui uniformise les couleurs et les fonds dans un gris vague. Ce qui surprend le profane, c’est de voir ces jouets de millionnaires dans un tel état de malpropreté. La chose s’explique facilement :

Il n’est pas permis à un des chauffeurs ou des propriétaires de voitures de s’approcher de sa machine en garage. Elles sont toutes sales, couvertes de poussière, de traces de boue, peu importe, telles qu’elles sont arrivées, telles elles doivent partir. C’est une des conditions du concours. Si le chauffeur veut nettoyer sa machine ou s’il est obligé de la réparer, il doit le faire sur la route, c’est-à-dire sur son temps. Il n’a même pas le droit de recharger ses réservoirs avant de partir. Si un accident le met en panne, si son approvisionnement de pétrole s’épuise, le retard à l’arrivée compte contre lui. À Québec, plusieurs voitures sont arrivées avant l’heure, ils ont donc attendu pour passer le poteau à la seconde fixée. En attendant, pour prendre de l’avance, on voyait des chauffeurs vider dans les réservoirs des bidons de pétrole, et inspecter le mécanisme.

LES CHARMES DU VOYAGE

Les voyageurs dorment mal, et mangent peu, si ce n’est de la poussière, dont ils se régalent à volonté. Dans une petite ville des Etats-Unis, à Elizabethtown, N.Y., ils ne purent trouver de la place pour coucher tout le monde dans les hôtelleries et les maisons de pension, de sorte que quelques-uns durent passer la nuit en prison, à proximité d’un meurtrier. Une autre fois, une partie de la bande arrêtée dans un endroit désert et sur une route étroite, doit passer la nuit à la belle étoile. Aux Adirondacks, les voitures escaladent les pics à la queue leu leu. Les pentes sont si abruptes, que plusieurs automobiles chassent de l’arrière. Il est arrivé que des automobiles restent en panne pendant la montée, ou encore qu’elles reviennent en arrière. Alors, 25 à 30 hommes s’attellent à la voiture rétive et au moyen d’un fort câble la grimpent jusqu’au sommet de ces montées sablonneuses. Les voitures sont parfois conduites à des vitesses pouvant atteindre 50 milles à l’heure. Puis, sur un pont très étroit, le convoi a rencontré un fermier roulant dans un boghey. Le cheval refuse obstinément de reculer : un bon cheval de bataille! L’automobiliste de tête maintient pareillement son droit du plus fort, d’autant plus justement que trois autres voitures sont déjà derrière lui à klaxonner. Alors, quelqu’un trouve la solution qui sauve l’honneur de part et d’autre : on dételle le cheval, qui consent à traverser allège, les narines gonflées, la tête haute. Puis une douzaine de bras vigoureux empoignent le boghey et le font traverser à son tour en survolant la carrosserie des automobiles. Cela eut été plus tragique, si le cheval se fût jeté à côté du pont avec la voiture ou fût tombé mort de syncope, comme il est arrivé dans quelques-unes des rencontres entre ces nouvelles machines au bruit infernal et de braves chevaux pris au dépourvu.

ÉTAPE DE LA BEAUCE

À 6 h 30, le 24 juin au matin, les autos sont retirées du garage et sont transportées à Lévis par le bateau de la traverse au nombre de 10 à la fois.

Le premier départ est à 7 h 45. Les autres suivent toutes les 3 minutes. À 9 h 30, la dernière voiture quitte Lévis au milieu des applaudissements de centaines de personnes. Les premières voitures traversent Saint-Joseph de Beauce à 11 h. ; tous les habitants, alertés d’avance, sont des spectateurs sur la route.

On prend en moyenne 8 heures à atteindre Jackman. Au terme de la course, à Bretton Woods, 13 voitures ont conservé une fiche parfaite. On décide donc de tirer au sort le trophée offert par Charles J. Glidden.

Copyright
N/A
Author
François Drouin
Dimensions
1188*756
Visits
46
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