Pierre Hudon Ancêtre des Hudon dit Beaulieu d'Amérique

Agrandir l'image. Selon Paul Wyczynski, Album Nelligan: une biographie en images. Les Editions Fides, 2002. Les Editions Fides, 2002.

C'est dans un jugement du conseil Souverain de Nouvelle-France en date du 3 avril 1664 que l'on signale pour la première fois la présence de Pierre Hudon en Amérique. À l'époque, Pierre était un serviteur domestique du Sieur Nicolas Marsolet (compagnon de Samuel de Champlain en 1613). Pierre gagna sa cause contre un autre domestique, un dénommé St-Martin, suite à des blessures consécutives à une bagarre. À cette date, il a environ 15 ans.

Quand a-t-il débarqué au juste en Nouvelle-France? Plusieurs hypothèses sont plausibles:

1. Nicolas Marsolet, seigneur de Bellechasse, aurait fait un voyage en France en 1661 d'où il revient en 1663. A-t-il ramené avec lui des manoeuvres aptes à tous les métiers?

2. En 1663 (le 13 juin), deux navires provenant de La Rochelle arrivent à Québec avec 300 passagers. Parmis ces passagers, une centaine de jeunes qui n'avaient jamais travaillé.

3.En 1665, il serait arrivé à Québec en tant que soldat du régiment de Carignan.

Mais cet hypothèse, pourtant la plus répandue, ne tient pas si l'on tient compte du jugement mentionné plus haut. Pierre se serait plutôt engagé comme volontaire dans le régiment de Carignan vers 1666. Dans un second document qui nous renseigne sur Pierre Hudon, soit la liste des soldats du régiment en question, il est soldat volontaire de la Compagnie du chevalier de Grandfontaine. On le nomme Pierre Hudon-dit-BEAULIEU.....
Au recensement de 1666, on signale un Pierre Hudon à Québec pratiquant le métier de boulanger. Il a 18 ans(...). Puis, entre 1666 et 1676, aucun document ou recensement ne signale sa présence. Il..."réapparaît" le 12 juillet 1676, date de la signature du contrat de mariage avec Marie Gobeil devant le notaire Pierre Duquet de Québec. Il exploite une terre à Rivière-Ouelle. Bien difficile de savoir ce qu'il a fait et où il est allé durant ces dix années.....Le lendemain 13 juillet, c'est le mariage.

Pierre serait né à Notre-Dame de Chemillé , France, vers 1647-1649. Ses parents sont Jean Hudon et Françoise Durand. Mais à quelques kilomètres de Chemillé, il y a un village nommé Beaulieu-sur-Layon et un boisé connu sous le nom de FORÊT DE BEAULIEU. Est-il né dans ce village? Est-ce la raison du surnom de Beaulieu?

Quoi qu'il en soit, on retrouve Pierre Hudon comme colon-défricheur à Rivière-Ouelle. En 1676, il reçoit en concession du seigneur Jean-Baptiste-François Deschamps de la Bouteillerie une terre de 8 arpents de front sur le fleuve dans l'Anse aux Iroquois sur 42 arpents de profondeur. Pierre en deviendra seul propriétaire le 28 février 1692, suite au bornage fait par l'arpenteur Jean Le Rouge. Terre qui s'agrandira deux fois suite à des acquisitions.

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1 - Souche et Histoire de la grande famille Beaulieu

Beaulieu. C’est un surnom plus qu’un patronyme. Il parle de terre et de paysage, d’un endroit où on aimait vivre et se reposer. Pour les Beaulieu, comme pour les Martin, les Lefebvre et les Gauthier, les souches sont nombreuses; sans doute parce que plusieurs ancêtres, touchés par la beauté des paysages de la Nouvelle-France, immortalisèrent cette impression à travers le patronyme légué en héritage à leurs descendants. Cyprien Tanguay énumère les patronymes qui, à un moment ou à un autre, se dotèrent de ce surnom : Albert, Diers, Dufresne, Hudon, Lebel, Martin dit Montpellier, Palmier, Philippe de Beaulieu et Thomas. Il aurait pu ajouter à ceux-là les Goudreau et certains autres qui abandonnèrent leur surnom pour mettre en valeur leur patronyme original. Les souches les plus importantes sont issues des Martin, des Hudon et des Thomas.

L’été n’était pas achevé que Marie-Denyse, qui avait mis au monde quatre enfants, se trouve prête à convoler. Le 20 juillet, devant le notaire Guillaume Audouart, elle promettait d’épouser Philippe Nepveu, fils de Pasquier Nepveu et de Philippe Haudebrand, originaires de Chartres dans l’Orléanais. Le second mari de la jeune femme allait léguer son nom à 11 enfants ainsi qu’aux célèbres Buttes-à-Neveu, à Québec. La vie intime du couple ne fut pas toujours heureuse si l’on en croit le texte du dernier document signé par Marie-Denyse qui, déshérite son mari dont elle est ® séparée d’habitation et de biens, volontairement et d’un mutuel consentement ¯. Signé le 6 mars 1694, six ans avant le décès de la testatrice, le testament fit l’objet d’une contestation et fut cassé le 2 mai 1701. Par Marie-Denyse Sevestre, une souche de Martin est apparentée à une souche de Beaulieu, et les deux premières sont également apparentées à une souche Neveu. Les descendants d’Antoine Martin ont abandonné le surnom de Montpellier.

Pierre Hudon, ancêtre des familles Hudon et d’une de nos familles Beaulieu, est né vers 1648 à Notre-Dame de Chemillé, en Anjou. Il était le fils de Jean Hudon et de Françoise Durand. Pour cet homme, on réclame la gloire d’avoir appartenu à l’une des compagnies du régiment de Carignan. Effectivement, deux Beaulieu y sont inscrits en 1668 et, deux ans plus tôt, on retrouve le nom du boulanger Pierre Hudon dans la liste des ® volontaires non-habitants demeurant dans Québec ¯. Pierre Hudon dit Beaulieu s’établira dans la seigneurie de la Bouteillerie, à la Rivière-Ouelle, qu’il quitte momentanément en juillet 1676 pour aller prendre femme à Québec. Le 12, il promettait d’épouser Marie, fille de Jean Gobeil et de Jeanne Guillet. Leur mariage a été célébré le lendemain. Le couple a eu 11 enfants. En 1690, Pierre Hudon dit Beaulieu et ses fils les plus âgés contribueront à l’échec du débarquement de Phipps à la Rivière-Ouelle. Pierre Hudon est décédé en 1710, et sa femme en 1736. Leurs descendants, nombreux, s’appellent Hudon et Beaulieu.

Une troisième souche Beaulieu s’est enracinée en Acadie. Selon Yvonne Corbeil-Beaulieu, Claude Thomas, baptisé à Lannion en Bretagne, le 9 mars 1654, était le fils de Martin Thomas et de Françoise Hendé. Deuxième d’une famille qui compta au moins 12 enfants, il aurait été pêcheur ou marin.

En 1689, il vit à Plaisance dans l’île de Terre-Neuve où il aurait épousé Madeleine Seau, fille de François et de Marie Aubert. Celle-ci est veuve de Jean Diers et mère d’un fils prénommé Pierre. ® Ce Pierre Diers, écrit madame Corbeil-Beaulieu, élevé par son beau-père, prit souvent le nom de Beaulieu. Ses descendants portent le mon de Beaulieu et se trouvent surtout dans les comtés de Bellechasse et de Dorchester. ¯ C’est à cause des conflits fréquents entre l’Angleterre et la France que les enfants de Claude Thomas dit Beaulieu et de Madeleine Seau quittent l’Acadie après la signature du traité d’Utrecht en 1713. Pierre Diers est le premier à déménager à Québec, où il signe son contrat de mariage le 22 décembre 1713. Quatorze ans plus tard, en juillet 1727, lorsque Marie-Anne Thomas promet d’épouser Georges Mabille, on apprend que ses parents vivent à Brest, en Bretagne. Deux ans plus tard, en janvier, le double mariage de Louis et François Thomas dit Beaulieu aux soeurs Jeanne et Madeleine Labrecque indique le retour des parents à Québec. Le 16 avril 1729, Claude Thomas dit Beaulieu meurt subitement. Des cinq enfants nés de son union avec Madeleine Seau, quatre se sont mariés. De ceux-là, Louis serait le seul à s’être perpétué et il l’a fait à travers le patronyme Beaulieu. Quant à Madeleine Seau, elle est curieusement, par son fils Pierre Diers, la souche de deux familles Beaulieu. [Source Famille-Arbour - ressource en ligne]

1.1 - Le vrai Hudon dit Beaulieu

Ce Pierre Hudon dit Beaulieu est, selon Nos ancêtres, de Gérard Lebel, l’ancêtre de tous les Hudon et de la plupart des Beaulieu d’Amérique.

Dans son dictionnaire biographique des ancêtres québécois, Michel Langlois rétablit la vérité au sujet de cet ancêtre qu’on a beaucoup confondu avec d’autres et dont la vie est pourtant transparente. «Il faut se garder, écrit-il, de le confondre avec Pierre Houdon qui signe un bail, le 17 juin 1661. Pierre Hudon dit Beaulieu ne sait pas signer.» Autrement dit, il est analphabète, comme la plupart des colons.

Autre précision importante, il ne serait pas arrivé au pays avec le régiment de Carignan-Salière, contrairement a ce qu’on avance souvent. Michel Langlois en veut pour preuve le fait qu’il porte plainte, le 3 avril 1664, contre un nommé Saint-Martin, serviteur d’Abraham Martin, pour « des excès commis en sa personne ». Ce dernier est condamné à payer 20 livres au chirurgien Jean Madry, qui a soigné notre Pierre. Sa présence ici, en 1664, prouve qu’il ne peut avoir servi dans les troupes de Carignan-Salière. En effet, ces soldats envoyés en renfort pour combattre les Iroquois arriveront l’année suivante.

Au recensement de 1666. on signale à Québec, parmi les volontaires non mariés, un Pierre Hudon que l’on qualifie de boulanger. Comme son nom ne parait pas au recensement de 1667 et qu’aucun document ne mentionne sa présence avant 1676, Michel Langlois conclut qu’au terme de ses trois ans d’engagement comme domestique du sieur Nicolas Marsolet, il repasse en France, pour en revenir une dizaine d’années plus tard. Il est à noter que, selon L’Aperçu de généalogie et d’histoire des familles Beaulieu du Grand Madawaska, un ouvrage collectif solidement documenté, Pierre Hudon, après son contrat avec le sieur Marsolet, se serait enrôlé dans le régiment de Carignan et aurait aidé à la construction du fort de Chambly. Son nom complet, Pierre Hudon dit Beaulieu, paraîtrait même dans la liste des soldats de la compagnie commandé par le chevalier de Grandfontaine.

Paul-Henri Hudon est un fier descendant de Pierre Hudon dit Beaulieu. II a écrit une solide généalogie de son ancêtre et l’histoire des Hudon de Rivière-Ouelle. II reprend cette histoire du régiment de Carignan, mais il laisse la porte ouverte aux chercheurs.

Chacun peut donc se faire sa propre idée. Ce sur quoi tout le monde s’entend, c’est que l’ancêtre Pierre Hudon dit Beaulieu est le fils de Jean Hudon et de Franchise (Françoise) Durand. Il est né vers 1648, à Chemillé, dans le diocèse d’Angers, en Anjou (aujourd’hui Maine-et-Loire). II faisait partie de la paroisse Notre-Dame, dont l’ancienne église de style roman date du Xlle siècle. L’église ne sert plus au culte depuis le XIXe siècle, mais les touristes peuvent la visiter. Elle est classée monument historique et son clocher roman est considéré comme l’un des plus beaux d’Anjou. On y trouve, disent les auteurs de la généalogie des familles Beaulieu du Grand Madawaska, des fresques intéressantes et la cuve baptismale datant de l’époque de l’ancêtre.

Chemillé, petite ville de 5000 habitants à l’époque, était réputée pour son marché de plantes médicinales. Les Hudon vivaient jadis à Le Champ-sur-Layon, à quelques kilomètres de là et à environ cinq kilomètres de Beaulieu-sur-Layon, où se trouve un boisé appelé la forêt de Beaulieu. C’est de là que viendrait le surnom de l’ancêtre Pierre.

1.2 - La bonne terre de Rivière-Ouelle

Une constante revient dans la généalogie des ancêtres des grandes familles québécoises. Ces hommes signent souvent comme homme engagé pour pouvoir mettre les pieds en Nouvelle-France, mais ils ne demeurent jamais longtemps au service des autres.

Dès 1676, l’année même de son retour au pays, Pierre Hudon dit Beaulieu se voit concéder par le seigneur Jean-Baptiste Deschamps de la Bouteillerie une terre de huit arpents de front par 42 arpents de profondeur dans sa seigneurie de Rivière-Ouelle.

Le 13 juillet de cette même année charnière dans sa vie, il épouse Marie Gobeil, fille de Jean Gobeil et de Jeanne Guyet (Guiet) en l’église Notre-Dame de Québec. Les Gobeil sont originaires de Saint-Didier de Poitiers et ils demeurent à Saint-Pierre de l’île d’Orléans. Le contrat de mariage avait été signé la veille devant le notaire Pierre Duquet. Marie à 17 ans et Pierre, neuf années de plus. Le couple aura 12 enfants. Paul-Henri Hudon signale que six d’entre eux continueront le nom.

En plus de défricher son domaine et de cultiver la terre, il agrandit son bien. Au recensement de 1681, il possède 10 arpents de terre en valeur. Bientôt, il sera un propriétaire foncier considérable. II fait l’acquisition à une date indéterminée de la terre de six arpents de front de son voisin Galeran Boucher. Un morceau de terre entre la sienne et celle qu’il vient d’acheter n’est pas occupé. Le seigneur Deschamps lui en fait don comme le signale un acte du 26 février 1692, déposé au greffe Chambalon

Pierre Hudon dit Beaulieu gagne sa vie en travaillant la terre, ce qui ne l’empêche pas comme la plupart des colons du coin de pratiquer de façon intensive la chasse et la pêche. La région de Rivière-Ouelle est est un paradis pour les chasseurs et les pêcheurs. Et quand ils ne tirent pas sur le gibier à poil et à plumes, les habitants de la place, leur curé Pierre de Francheville en tête, tirent sur les soldats de I’amiral Phips venus attaquer la ville de Québec en 1690.

L’abbé Henri-Raymond Casgrain, historien et lui-même originaire de Rivière-Ouelle, a écrit une histoire de son village natal dans laquelle il raconte cette page d’histoire rien de moins qu’héroique. Ayant appris qu’une flotte considérable de bateaux de guerre partis de Boston remonte le fleuve vers Québec, les paroissiens de Rivière-Ouelle prient leur curé de se mettre à leur tête afin d’empêcher tout débarquement possible des troupes ennemies. Selon Casgrain, 39 colons, armés de fusils de chasse et dirigés par le curé Francheville, repoussent une dizaine de chaloupes et mettent en déroute une centaine de soldats de Phips venus se ravitailler à terre. La nouvelle de leur exploit se répand comme une traînée de poudre jusqu’a Québec et, commente le généalogiste Lebel, « elle incitera Frontenac à en mettre plein les yeux à l’émissaire de Phips et à lui faire la célèbre réplique que l’on sait».

Parmi ces braves de Rivière-Ouelle, on retrouve entre-autres, le nom de Pierre Hudon dit Beaulieu.

L’ancêtre des Hudon et des Beaulieu meurt à l’âge de 61 ans, en 1710, à Rivière-Ouelle, où il est inhumé. Sa veuve, Marie Gobeil, vivra jusqu’a l’âge de 81 ans. Elle décède en 1736. Auparavant, en 1723, devant le notaire Jeanneau, elle s’était assurée que ses biens soient partagés en parts égales entre ses enfants. Les enfants de Pierre et de Marie firent de beaux mariages pour la plupart. Ils se sont alliés notamment aux Fortin, aux Paradis, aux Gamache, aux Gagnon, aux Bouchard et aux Lévesque. Cinq fils laisseront une nombreuse descendance nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Ce sont Pierre, Bernard et Louis-Charles.

L’ancêtre des Hudon et des Beaulieu meurt à l’âge de 61 ans, en 1710, à Rivière-Ouelle, où il est inhumé. Sa veuve, Marie Gobeil, vivra jusqu’a l’âge de 81 ans. Elle décède en 1736. Auparavant, en 1723, devant le notaire Jeanneau, elle s’était assurée que ses biens soient partagés en parts égales entre ses enfants. Les enfants de Pierre et de Marie firent de beaux mariages pour la plupart. Ils se sont alliés notamment aux Fortin, aux Paradis, aux Gamache, aux Gagnon, aux Bouchard et aux Lévesque. Cinq fils laisseront une nombreuse descendance nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Ce sont Pierre, Bernard et Louis-Charles. [Source Famille-Arbour - ressource en ligne]

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