Brayage du lin à St-Joseph - il semble que la culture du lin était populaire en Beauce . Une autre photo (la première) qui date ici de 1924 et qui montre cette activité à St-Joseph des Érables. - - - - - Après les labours, une fois le lin battu, on en ramasse la graine et on en engerbe à nouveau le pied afin de pouvoir apporter cette récolte près du bois, à l'abri du vent. C'est là que se fera le «brayage», broyage. Voici comment. Il faut d'abord faire sécher le lin sur un bûcher de feu de bois franc ou vert afin d'avoir le moins de flamme possible. Plus le lin est chaud, mieux il se broie. Enfin, lorsqu'une brassée est prête un homme la prend et la broie tant que l'écorce n'est pas complètement tombée. Il reste alors la filasse que les femmes continuent de secouer pour en faire tomber les derniers déchets. Durant l'hiver ensuite les femmes l'écorchent, c'est-à-dire qu'elles la battent sur un dossier de chaise avec un couteau de bois. Puis elles la peignent avec une planche cloutée. Le lin est alors prêt à être filé. Au printemps, la ménagère le trempera dans la lessive de son savon pour le faire blanchir. Elle pourra alors monter par temps perdu une pièce de lin, de toile du pays, pour se faire des essuie-mains, des couches, etc.